Il est 10h17 ce 21 septembre 2001 lorsqu'un stock de 400 tonnes de nitrate d'ammonium explose. Une déflagration telle que tout le site AZF (AZote Fertilisants) est soufflé. À sa place, un cratère de 70 mètres de long, 40 mètres de largeur et 6 mètres de profondeur. La détonation a été entendue à plus de 80 kilomètres de Toulouse. Elle a même été précédée par un tremblement de terre. Les habitants portent des masques par peur d'émanations toxiques. Toute la ville est à l'arrêt, traumatisée.
Le bilan est très lourd : 31 morts, plus de 2.500 blessés. Dans la partie sud-ouest de la ville, les destructions sont colossales. Ce jour-là, on est tout juste dix jours après les attentats de New York. La piste de l'attentat est alors dans les toutes les têtes. Mais très vite l'enquête privilégie la thèse accidentelle. Un employé de l'usine aurait commis une erreur de manipulation.
Huit ans après l'explosion, le procès s'ouvre. En septembre 2012, AZF et son ancien directeur sont condamnés. Une décision annulée par la Cour de cassation en début d'année. Les victimes sont aujourd'hui dans l'attente d'un nouveau procès.
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