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La véritable histoire de la bande d’Orgères
REPLAY - Le 4 janvier 1789, un vieux laboureur, Nicolas Fousset, est assassiné dans sa ferme de Beauce, entre Chartres et Orléans. Des brigands, surnommés les « Chauffeurs », l’ont torturé pour savoir où était son or.
Une du Petit journal Les chauffeurs
L'édito de Jacques Pradel
A la Une de l’heure du crime, l’histoire de la "bande d’Orgères", une véritable tribu de voyous et d’assassins, qui ont terrifié la Beauce à la fin du 18ème siècle…
Ils étaient en effet plus de 400, hommes, femmes, enfants et vieillards, qui exerçaient des métiers respectables le jour, des vignerons, des ouvriers agricoles, des forgerons, des aubergistes… et même un garde-champêtre !
La nuit, des petits groupes désignés par l’Organisation, s’attaquaient à des paysans et à de riches bourgeois pour les dépouiller de leurs économies, voire de leurs trésors ! Leur technique était particulièrement horrible : ils brûlaient les pieds de leurs victimes dans la cheminée pour qu’elles disent où était caché l’argent. Avant de prendre la fuite, ils assassinaient les témoins et violaient les épouses, les filles et les servantes… On les appelait les chauffeurs !
Mon invité, le journaliste Alain Bouzy, a mené une enquête passionnante sur ceux qu’on a appelé "la bande d’Orgères", parce que leur quartier général était le village d’Orgères en Beauce, dans la région de Chartres. Avec lui, nous allons revivre la traque menée par un juge et un gendarme, qui allait permettre d’arrêter une centaine de chauffeurs, dont 21 ont été guillotinés en place publique le 4 octobre 1800…
A propos du livre "La loi de la guillotine"
Le 4 janvier 1798, un vieux laboureur, Nicolas Fousset, est assassiné dans sa ferme de Beauce, entre Chartres et Orléans. Des brigands - surnommés les "Chauffeurs" - l’ont torturé pour savoir où était son or. Il n’est pas le premier, mais cela tourne à l'affaire d’État. Le "petit" juge de paix du canton d’Orgères et un sous-officier de la gendarmerie de Janville vont s'unir contre cette "horde de voleurs et d’assassins" qui terrifie les campagnes.
Alors que Napoléon Bonaparte s’empare du pouvoir après son coup d’État du 18 brumaire (9 novembre 1799) qui signe la fin de la Révolution, la bande est arrêtée par deux pelotons de hussards réquisitionnés et jugée à Chartres. Une centaine d’individus sont condamnés et vingt-et-un guillotinés en place publique : la "bande d’Orgères" vient d'entrer dans l'histoire du crime.
En se replaçant dans le contexte politique et socio-économique troublé de l'époque, l'auteur fait revivre cette France qui se cherche, entre Révolution et Empire, liberté et dictature, et démonte les rouages d'une justice encore balbutiante dont l'ultime loi est, plus que jamais, celle de la guillotine. Surtout, il corrige moult contrevérités sur cette affaire qui a fait fantasmer les historiens du dimanche, au risque d’en altérer la vraie dimension. Rendant aux protagonistes leur identité, et donc leur humanité, il revisite ce fait divers sanglant qui se lit comme un roman.
Une du Petit journal Les chauffeurs
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Nos invités
Alain Bouzy, journaliste, auteur du livre La loi de la guillotine (Ed Cherche Midi, paru le 25 février).
La loi de la guillotine
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Vous pouvez à tout moment soumettre une affaire à Jacques Pradel. Laissez votre message avec les principales informations nécessaires à l'équipe de l'émission pour programmer, peut-être prochainement, ce fait-divers dans L'Heure du Crime.
