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La taxe à 75% prendra fin au 1er janvier 2015
REPLAY INTÉGRAL – La taxe à 75% sur les revenus annuels supérieurs à un million sera supprimée le 1er janvier 2015. Après les drames successifs de Nantes, Dijon et Joué-lès-Tours, Manuel Valls a annoncé le renforcement du plan Vigipirate...
On refait le monde avec :
- Karine Charbonnier, chef d'entreprise,
- Guillaume Perrault, grand reporter au Figaro,
- Gaël Sliman, président de l'institut de sondage Odoxa,
- Ivan Levaï, journaliste.
La taxe à 75% sera supprimée début 2015
La taxe à 75% sur les revenus supérieurs à un million d'euros par an sera supprimée le 1er janvier 2015, deux ans seulement après sa mise en place. Le Premier ministre Manuel Valls a en effet confirmé en octobre dernier que cette mesure ne serait pas prolongée au-delà de 2014.
Acte symbolique de François Hollande lors de sa campagne électorale de 2012, cette taxe était jugée inefficace. Elle n'aura en effet rapporté que 500 millions d'euros par an aux caisses de l’État, contre 70 milliards d'euros pour l'impôt sur le revenu.
Le gouvernement a-t-il bien fait de supprimer cette mesure ?
Carine Charbonnier estime que la taxe à 75% imposée aux hauts revenus était "catastrophique" et n'avait pas sa place dans un État démocratique, puisqu'elle visait une minorité. Cette réforme a, selon la chef d'entreprise, clairement abîmé la réputation de la France et sa compétitivité à l'échelle internationale.
Cette taxe n'était pas seulement inutile, elle était néfaste car elle fait fuir les investisseurs.
Karine Charbonnier, chef d'entreprise
Guillaume Perrault, lui aussi, déplore la mise en place de cette taxe. Il estime que cette proposition, d'une efficacité économique discutable, a seulement servi à des fins politiques à François Hollande.
Cette mesure aurait en effet permis de remettre Nicolas Sarkozy à droite et de couper l'herbe sous le pied de Jean-Luc Mélenchon. Sitôt sa victoire acquise, la mesure s'est changée en épine dans le pied pour le chef de l’État, n'aidant guère le pays à redresser son déficit et a brouillé son image.
Finalement, François Hollande n'a fait que des déçus.
Guillaume Perrault, grand reporter au Figaro
