1. Accueil
  2. Actu
  3. Société
  4. La grève à la SNCF est-elle encore justifiée ?
3 min de lecture

La grève à la SNCF est-elle encore justifiée ?

REPLAY - Lancée mercredi dernier, la grève commence à s’essouffler et à devenir impopulaire mais continue alors même que la CGT a obtenu des victoires sur le plan des négociations.

Des voyageurs à la gare Saint-Lazare à Paris lors d'une grève le 16 juin 2014 (archive).
Crédit : MIGUEL MEDINA / AFP
La grève à la SNCF est-elle encore justifiée ?
00:29:00
Je m'abonne à la newsletter « Infos »

On refait le monde avec : 
- Annie Lemoine, journaliste
- Juan Pedro Quiñonero, correspondant à Paris du journal espagnol conservateur ABC
- Nicolas Domenach
- Ivan Rioufol, éditorialiste du Figaro

Au dernier jour des discussions sur l'organisation du temps de travail à la SCNF, le groupe estime que chaque jour de grève lui coûte "plus de 20 millions d'euros par jour". Ces journées de grèves sont prévues depuis le mois de mars par les syndicats, CGT et SUD en tête, qui ont appelé les salariés à 13 journées de débrayage dont 6 consécutives. Depuis mercredi dernier les grévistes sont donc engagés dans un bras de fer pour peser dans les négociations sur le temps de travail des cheminots et aussi pour s'opposer au projet de loi travail. Aujourd'hui François Hollande a rappelé : "Il faut savoir arrêter une grève"

Dans cette affaire, Annie Lemoine est profondément choquée par le comportement des grévistes durant les inondations. Certes, "la CGT ne gouverne pas la pluie, mais être responsable, précisément, c'était sûrement savoir prendre en compte des paramètres, une situation..." estime-t-elle. "Pourquoi ne pas sortir de schémas qui sont archaïques ? Pourquoi toujours vouloir négocier avec un revolver sur la tempe ?" Pour elle, la grève semble désormais s'essouffler, le mouvement est de plus en plus impopulaires auprès des usagers et Guillaume Pepy et le gouvernement ont négocié, donc la grève devrait s'arrêter, mais elle se méfie encore du comportement des syndicats.

La CGT plus forte que l'État ?

De son côté, Nicloas Domenach, a lui aussi son analyse de la situation : "On sait parfaitement que c'est réglé, on sait que la CGT a gagné quelque chose, qu'elle a démontré qu'elle était médiatiquement une force, mais, en fait, elle a perdu parce qu'elle n'a pas réussi à généraliser le mouvement. Donc elle en est réduite à des coups de force, à des coups de gueule, à des coups d’esbroufes." Car pour Nicolas Domenach, il ne s'agit de rien d'autre qu'une "pantomime". Le problème est qu'elle gène la vie de beaucoup de gens et d'entreprises. "Mais on sait que l'Euro va tout emporter de toute façon. Les Français, ils veulent leur Euro et tout le reste ça va passer au second plan et si elle insiste trop la CGT va être reconduite brutalement".

Mais Ivan Rioufol ne pense pas que les syndicats vont s'arrêter là. Il rappelle qu'ils ont appelé à un jour de grève et de manifestation générale le jour 14 juin. "Il n'y a pas de match", précise-t-il, "mais toutes les télévisions du monde seront là donc on verra quel est le visage de la France." L'éditorialiste a peur que le pays se couvre de ridicule, ce qui pour lui est déjà le cas, puisqu'on a pu voir les membres du gouvernement s'adresser aux syndicats et "louer leur sens des responsabilités". Sur ce point, Ivan Rioufol est d'accord avec Annie Lemoine : ils n'ont pas agit de façon responsable en poursuivant leur mouvement durant les inondations. "Ce qui est mis en spectacle, c'est l'extraordinaire faiblesse de l'État qui n'arrive pas, face à 9% de salariés, naturellement très déterminés, à imposer ses lois."

La situation française vue d'Espagne

Vu d'Espagne, tout cela "donne un côté délicieusement archaïque", s'amuse Juan Pedro Quiñonero. "Ça montre l'échec absolu du dialogue social : les syndicats sont divisés, les syndicats et l'État ne marchent pas très bien..." Pourtant, comme il le rappelle, "il n'y a pas une crise dramatique. 1995 et 2005 c'était beaucoup plus grave ! Par contre il y a une sorte de pagaille qui s'installe. Tout le monde est un peu amer, un peu tristounet. Il n'y a pas de colère globale et en même temps on sent bien que la France ne marche pas très bien, parce que le dialogue sociale ne marche pas bien."

La rédaction vous recommande
À écouter aussi

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info
En Direct
/

Bienvenue sur RTL

Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur

Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.

Bienvenue sur RTL

Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio

Je crée mon compte