La colère des policiers est "justifiée", estime Guillaume Roquette

La colère des forces de police n'en finit pas. Ils ont encore manifesté dans la nuit du 20 et 21 octobre dans plusieurs villes de France pour exprimer leur ras-le-bol face à un durcissement des violences à leur égard. Pour Guillaume Roquette, directeur de la rédaction du Figaro Magazine, cette colère est "justifiée" : "Il y a 3.200 policiers blessés en mission sur le premier semestre. Cela fait 500 par mois. La réponse donnée par le gouvernement ne suffit pas face à une réalité des policiers victime d'une haine de l'autorité publique qui n'a jamais été portée à ce niveau et qui est aujourd'hui sans limite", estime-t-il. 

"On est dans les postures et les impostures", tacle Nicolas Domenach. "Si la droite était cohérente, elle féliciterait la gauche de gouvernement pour son évolution sécuritaire", avance-t-il, indiquant que des preuves de considération ont été données aux policiers. "Ont-elle été suffisantes face au durcissement de la situation ? On peut en discuter", reconnaît l'éditorialiste. Guillaume Roquette dénonce lui une "culture de l'excuse de la part de la gauche".

Pour lui, le pouvoir "n'a pas encore pris la pleine mesure de la gravité de la situation" et il faudrait engager des mesures fortes telles qu'une modification des règles de la légitime défense ou encore une révision de la justice des mineurs : "Vous avez des gamins qui évoluent dans une impunité totale, je ne fais pas le procès de laxisme au gouvernement mais qu'il donne des mesures précises", a-t-il tranché.