"Irma
dévaste st Barth et st Martin", titre ce matin Le Progrès. "Dévastateur", le
terme est aussi repris en une de L'Est Républicain, ce jeudi 7 septembre. "Un ouragan sans précédent", nous dit de son coté Le Figaro. Pour Le Parisien - Aujourd'hui en France, c'est
"l'ouragan du siècle". Peu de photos de dégâts dans vos journaux ce matin, car
il y encore quelques heures, au moment où les quotidiens étaient imprimés, la
population avait l'interdiction de sortir.
C'est
sur Internet et sur les réseaux sociaux qu'on découvre ce matin l'ampleur des
dégâts. Spectacle de désolation, des images à peine croyable et des récits,
comme celui de cet internaute qui a pu joindre le directeur d'un hôtel de
Saint Barthélemy. Cet homme décrit une île où tout a disparu.
Comme pour L'hôtel "L'Eden rock" par exemple, l'un des établissements les plus connus et luxueux de l’île. Il n'en reste que le rocher. L'aéroport, la station service
sont aussi détruits. Le monstre a tout emporté sur son passage.
Un
monstre rebaptisé "Irmageddon", par Libération. Une fois encore la une est très
réussie et c'est Alexandra Schwartzbrod qui signe l'édito. "Si la situation n'était si
catastrophique pour les populations concernées, on pourrait, écrit-elle,
s'amuser de ce gros bras d'honneur que fait la nature à tous ceux qui, Donald
Trump en tête, remettent en question la réalité et les conséquences du
réchauffement climatique."
"Il
a suffi, ajoute-t-elle, que le président américain annonce en juin le retrait des
États-Unis des accords de Paris sur le climat pour que ce deuxième semestre 2017
soit marqué par des ouragans d'une rare intensité. Harvey il y a quelques jours,
Irma aujourd'hui et demain... demain peut-être José et Katia. On a vu Trump
mouiller ses bottes au Texas, Macron réunir les ministres concernés en
catastrophe, sur le long terme, conclut-elle, cela ne suffira pas."
Libération
qui s'arrête également ce matin sur Haïti, sans doute la prochaine
victime d'Irma, un an à peine après le passage dévastateur de l'ouragan Matthew
qui avait fait entre 500 et 1 000 morts. 7 ans après le tremblement de terre qui
avait fait plus de 300 000 morts, l'un des pays les plus pauvres de la planète
s'apprête à nouveau à être frappé. Si Matthew avait ravagé le sud-est du pays,
cette fois c'est le nord qui est menacé.
"Il
y a beaucoup d'inquiétude, explique Albert, réceptionniste dans un hôtel du cap
haïtien. Nous sommes tous vulnérables. Quand il pleut la ville est inondée,
alors imaginez avec un ouragan de catégorie 5."
L'inquiétude
est d'autant plus forte que les secours sont quasiment inexistants. Trois
ambulances seulement pour l'ensemble du département du nord, et à peine plus de
camions. Les ONG internationales sont très peu présentes dans cette zone. "On
aimerait bien partir, ajoute Albert, mais on n'a pas les moyens de bouger et
nulle part où aller. Nous sommes désormais à la merci de notre dieu."
Eux
aussi ont vécu l'horreur, une autre horreur, celle de la guerre en Syrie et de
l'enfer de le l'organisation terroriste de l'État islamique. Eux, ce sont les enfants de Daesh, à la une de La
Croix qui a mené l'enquête. Sur 460 Français mineurs qui sont nés ou ont vécu en
Syrie, une cinquantaine seraient rentrés en France.Que
faire de ces enfants du jihad se demande le quotidien alors qu'Emmanuel Macron
a annoncé, mardi 5 septembre, que leur prise en charge ne relèverait plus de
l'aide sociale à l'enfance.
On
y découvre notamment l'histoire de Maryam, 6 ans, et Noussayba, 8 ans, deux
fillettes en apparence comme les autres. En apparence seulement, car elles ont
vécu 2 ans en Syrie, embarquées par leur mère et leur beau-père , deux Français
radicalisés. À la mort de son compagnon, la maman s'est résignée à rentrer en
France. C'était il y a un an. "À leur retour, les gamines étaient tétanisées",
se souvient l'avocat de leur père qui, pendant 2 ans, a remué ciel et terre pour
retrouver ses filles.
Qu'ont-elles
vécu en Syrie ? À quoi ont-elles assisté ? Aujourd'hui encore, leur récit reste
parcellaire. Une chose est sûre, les rares activités proposées excluaient les
enfants de l'autre sexe. "Au début, je sentais la suspicion de Noussayba,
raconte l'avocat, suspicion parce que j'étais un homme." Les
petites qui vivent aujourd'hui chez leur père réclament régulièrement de voir
leur mère, incarcérée. "C'est inéluctable, soupire Maitre Versini, cela reste
leur maman malgré tout ce qu'il s'est passé."
Alors
justement qui sont ces femmes qui partent, enfants sous le bras en Syrie?
Pourquoi rejoignent-elles Daesh? L'Obs publie cette semaine quelques extraits
du livre le jihadisme et les femmes, entretiens croisés entre un psychanalyste
et un sociologue. Les
femmes représentent 10% des effectifs, soit 500 femmes sur les 5 000 jihadistes
européens avec des variations selon les pays. Elles sont autour de 20% pour
l'Allemagne. Pour la France, on ne dispose pas de chiffre précis, mais la
proportion serait la même. Des femmes qui pour la plupart sont parties fin 2013,
soit moins d'un an avant la proclamation de l'État islamique en juin
2014.
Si
quelques-unes avancent l'argument humanitaire ou ont suivi leur compagnon, la
plupart, raconte L'Obs, ont fait le choix de partir seules pour chercher un
mari. "L'union éternelle avec un combattant vient combler leur aspiration à un
lien romantique indestructible, dit l'un des auteurs. Des
femmes qu'il est quasi-impossible de récupérer." Le retour, dit le psychanalyste
Fethi Benslama, n'est absolument pas préparé." Cela fait 8 mois, explique -t-il
qu'on travaille sur un centre d'accueil mère-enfant et à cette allure, il ne
verra le jour que dans deux ans." Prévoir, anticiper : on y revient
toujours
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