Deux jours après la bombe lâchée par Le Canard enchaîné, la campagne présidentielle vit un soubresaut inattendu qu'a tenté d’atténuer François Fillon sur TF1, jeudi 26 janvier. Pour Juan Pedro Quiñonero, le candidat Les Républicains aurait mieux fait de se livrer à un grand déballage, car il risque maintenant de faire la une de la presse, qui va investiguer "sur lui, ses affaires, ses revenus ou sa famille".
Si sa défense était "un peu juste" sur le fond, François Fillon pourrait convaincre grâce à son sang-froid et sa prestance, selon Hélène Pilichowski. En revanche, "l'affaire semble très, très mal engagée, car même si les malversations ne sont pas prouvées avant la présidentielle, c'est un désastre sur le plan politique", explique la journaliste. "Continuer sa campagne dans ces conditions-là va être terrible", prédit-elle.
"C'est absolument navrant d'assister à des choses pareilles", désespère Roland Cayrol, qui estime que François Fillon "ne peut pas être convaincant". Même s'il y met tout son talent, "il ne répond jamais aux questions que se posent les gens". La légalité de la démarche n'est pas le cœur du problème de cette affaire, selon le politologue. "Ce qui les choque, c'est que cela ne se fait pas".
On refait le monde avec :
- Hélène Pilichowski, journaliste.
- Roland Cayrol, politologue.
- Juan Pedro Quiñonero, correspondant à Paris du journal espagnol ABC.
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