Jean-Luc Lahaye, le chanteur de variétés qui a connu son heure de gloire dans les années 80, sera jugé lundi 23 mars par le tribunal correctionnel de Paris. L'artiste de 62 ans risque jusqu'à dix ans de prison pour corruption de mineure de moins de 15 ans, et détention d'images pédopornographiques.
Le chanteur aura sans doute bien du mal à se défendre ce lundi face aux juges. En garde-à-vue le mois dernier, Jean-Luc Lahaye avait tenté de convaincre les policiers de sa bonne foi, jurant être un simple séducteur, un homme charmant et charmeur. Il se disait soit-disant victime de son succès fou auprès de la gent féminine, et qu'il recevrait des sollicitations par dizaines, sans rien demander.
Une version sérieusement mise à mal par la technologie, car les enquêteurs ont mis la main sur de nombreuses photos à caractère pédo-pornographiques, échangées sur les réseaux sociaux. 4 adolescentes, nues, posant dans des poses explicites. D'après nos informations, c'est bien Jean-Luc Lahaye, 62 ans, qui demandait ces photos, de façon parfois insistante. Elles ne lui étaient pas envoyées de manière spontanée. Lui-même posait d'ailleurs parfois nu devant son ordinateur, le visage caché.
Des éléments qui risquent de peser lourd dans la balance car l'ex-vedette avait déjà eu affaire à la justice, c'était en 2007, accusé alors d'avoir eu des relations sexuelles avec une ado de 14 seulement.
La France sait depuis toutes ces années que ma préférence, évidemment, va pour la tranche d’âge 18-35 ans
Jean-Luc Lahaye
L'interprète de Femme que j'aime, déjà condamné début 2007 à 10.000 euros d'amende pour avoir eu des relations sexuelles avec une mineure de moins de 15 ans, nie les accusations. L'association de défense des enfants Innocence en danger a annoncé qu'elle se constituait partie civile.
"Je n'ai jamais eu d'addiction ni d'attirance pour les mineurs. Ça ne m'intéresse pas", s'était défendu le chanteur. "La France sait depuis toutes ces années que ma préférence, évidemment, va pour la tranche d’âge 18-35 ans, plutôt que 65 ans. Je l'avoue, je le reconnais : je ne pense pas que ce soit un crime ni un problème d'immoralité", avait-il ajouté.
Son avocat met par ailleurs en avant "le métier de chanteur de charme populaire" et l'"immense notoriété" de son client qui "l'exposent nécessairement à des manifestations d'affection qui parfois franchissent certaines limites et qu'il ne peut malheureusement pas maîtriser".
Arrêté en février et placé sous contrôle judiciaire pour ces faits remontant à 2013, le chanteur a annulé sa participation à la tournée "Stars 80".
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