"Jamais je n'ai vu un tel déferlement de violence", alerte Frédéric Lagache
REPLAY / INVITÉ - Le secrétaire général adjoint du syndicat Alliance s'est exprimé depuis la manifestation de policiers contre la "haine anti-flics" mercredi 18 mai place de la République.
Les policiers sont descendus dans la rue ce mercredi 18 mai pour dénoncer ce qu'ils estiment comme de la "haine anti-flic". C'est une colère sourde qui gronde depuis longtemps chez les forces de l'ordre, prises à partie par des casseurs lors des manifestations contre la loi El Khomri durant lesquelles plus de 300 policiers ont été blessés. "Jamais je n'ai vu un tel déferlement de violence", alerte Frédéric Lagache, secrétaire général adjoint du syndicat Alliance, en s'appuyant sur le témoignage d'un CRS en exercice depuis une vingtaine d'années.
Alors qu'une voiture de police a été incendiée, un plus tôt par des contre-manifestants à quelques centaines de mètres du rassemblement de la place de la République, cette nouvelle agression démontre "la violence extrême qu'on subit face à des individus dont le leitmotiv est de casser du flic", s'indigne Frédéric Lagache.
Le discours du ministre [de l'Intérieur] à Rennes a été très apprécié par les forces de l'ordre.
Frédéric Lagache, secrétaire général adjoint du syndicat Alliance.
Pour le représentant des forces de l'ordre, les débordements constatés en marge des mobilisations contre la Loi travail sont le fait de quelques "individus aguerris à la guérilla urbaine". "Ce qui est insupportable, au-delà des 350 blessés et des violences vis-à-vis des forces de l'ordre, c'est que ces casseurs prennent en otages une grande majorité de la population qui a une bonne opinion de la police. 82% des Français ont une bonne opinion de la police selon un sondage publié le 17 mai par Le Parisien - Aujourd'hui en France.
"Le discours du ministre [de l'Intérieur] à Rennes a été très apprécié par les forces de l'ordre", rajoute cependant le secrétaire général adjoint du syndicat Alliance. Face à la "fermeté" revendiquée par le gouvernement, "on voit que les choses évoluent" sur le terrain selon le syndicaliste. "Il faut que les magistrats suivent le travail des policiers et prononcent des sanctions fermes", souligne cependant Frédéric Lagache au micro de RTL.
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