Homme abattu durant un braquage : "Il a essayé de nous aider et il l'a payé de sa vie", dit un témoin

TÉMOIGNAGE - Un homme a été abattu à Dolomieu (Isère), le 29 juillet, alors qu'il tentait de s'interposer dans le braquage d'un bureau de tabac. Isabelle a assisté à la scène.

Des gendarmes enquêtent sur le lieu du braquage raté à Dolomieu, dans l'Isère

Crédit : PHILIPPE DESMAZES / AFP

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Le choc est immense à Dolomieu, après le braquage dans l'après-midi du 29 juillet d'un bureau de tabac. Un jeune homme, qui tentait de s'interposait, a été abattu par l'un des malfaiteurs. Isabelle se trouvait dans le bureau de tabac avec sa fille.

"J'ai entendu une voiture freiner brusquement, deux hommes en sont sortis, cagoulés, tout en noir, raconte-t-elle. L'un des deux a crié 'c'est un braquage !'. L'autre est resté sur le pas de la porte avec son fusil à pompe, pendant que le premier est rentré. J'ai pris ma fille et je l'ai serrée contre moi".

Le jeune homme a été touché en pleine poitrine

Isabelle a alors vu un jeune homme s'interposer et tenter de calmer l'un des braqueurs. "Je pense qu'il a voulu raisonner celui qui n'était pas à l'aise, qui était avec son fusil à pompe à tourner dans tous les sens. Il s'est approché, le braqueur est sorti. Et là, on a entendu tirer, raconte-t-elle avec beaucoup d'émotion.

"J'ai crié 'il a tiré', et le deuxième braqueur a dit 'oh merde, il a tiré !'. Je lui ai dit 'cassez-vous' et il est parti avec le peu qu'il a pris, poursuit-elle. Je suis allée voir le jeune pour voir si on pouvait lui porter secours. Il était encore en vie mais il avait énormément mal. J'ai soulevé son tee-shirt pour voir où était la plaie, mais c'était tout son torse !"

Les témoins traumatisés

Le jeune homme n'a pas survécu à sa blessure, malgré l'intervention des secours. Isabelle est toujours sous le choc. "J'ai eu très peur pour ma fille, qu'ils reviennent et qu'ils tirent sur nous. C'est un très gros traumatisme", raconte-t-elle.

Deux images l'ont particulièrement marquée : "Quand le braqueur est resté sur le pas de la porte avec son fusil à pompe. Il me faisait vraiment très, très peur", explique-t-elle. Et puis il y a eu "les yeux du petit jeune qui est décédé, parce qu'il n'était pas encore mort quand on s'est approché de lui. Il avait un regard... J'entends encore le bruit du canon, quand il a tiré", s'émeut-elle.

"On ne s'imagine pas que des gens puissent venir armés, comme ça, et prendre une vie pour si peu. Il a essayé de nous aider et il l'a payé de sa vie. J'espère qu'ils vont les retrouver, qu'on les aura", dit-elle enfin.