"Il n'y a rien qui permette de prouver quoi que ce soit. Je classe l'affaire sans suite" a déclaré ce jeudi 2 juillet le procureur de Béziers, Yvon Calvet, qui avait ouvert en mai dernier une enquête préliminaire pour "tenue illégale de fichiers en raison de l'origine ethnique" à Béziers après les propos tenus par Robert Ménard dans "Mots Croisés".
Le maire de la ville, proche du Front national, avait alors déclaré sur le plateau de l'émission politique de France 2 qu'il y avait "64,6%" d'élèves de confession musulmane dans les école publiques de
Béziers. Ce sont les chiffres de ma mairie. Pardon de le dire, le maire
a, classe par classe, les noms des enfants. Je sais que je n'ai pas le
droit de le faire. Pardon de le dire, les prénoms disent les
confessions. Dire l'inverse, c'est nier l'évidence". L'élu avait cependant martelé le lendemain qu'il n'y avait "pas de fichage des élèves à Béziers" et qu'il n'y en aurait "jamais".
C'est un camouflet pour Taubira, Valls et le président!
Robert Ménard, maire de Béziers
Une décision qui a sans surprise ravi Robert Ménard : "Je suis vraiment satisfait. C'est la fin d'une polémique bidon. Il n'y avait rien d'illégal à dire cela, le bon sens a triomphé. Dire ce qui est me semble être le métier du maire. Il n'y avait rien de rien dans ce dossier. C'est un camouflet pour Taubira, Valls et le président!". Cette déclaration avait en effet entraîné de vives critiques, jusqu'au plus haut niveau de l’État. François Hollande avait évoqué un procédé "contraire à toutes les valeurs de la République", et Manuel Valls avait twitté "Honte au maire". Plusieurs associations anti-racisme et des partis de gauche étaient également descendus dans la rue pour dénoncer ce type de pratique.
L'ancien président de Reporters sans frontières (RSF) avait aussi été entendu par la PJ de Montpellier. Le 11 mai, le tribunal administratif de cette même ville avait rejeté le référé liberté déposé par une association pour enjoindre le maire de Béziers, Robert Ménard, proche du Front national, de cesser la collecte d'informations sur la religion d'élèves, en l'absence de preuves de l'existence de fichiers spécifiques.
"Il ne résulte ni des pièces soumises au juge ni des informations recueillies lors de l'audience" que la ville de Béziers aurait constitué "un ou plusieurs fichiers spécifiques, dématérialisés ou non, fondés sur l'appartenance religieuse (...) des élèves", avait souligné le tribunal. En revanche, des informations sur les élèves "ont été collectées à partir des fichiers recensant les élèves inscrits dans les établissements publics d'enseignement dans lesquels les enfants supposés appartenir à la religion musulmane ont été identifiés par leurs prénoms", avait noté le tribunal.
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