À une semaine du second tour de l'élection présidentielle, des incidents ont éclaté dans les rues de Paris en marge de la manifestation contre le Front national. Des échauffourées ont eu lieu entre des individus et des forces de l'ordre, lundi 1er mai entre la place de la République et la place de la Nation.
La manifestation parisienne a rassemblé 30.000 personnes selon la police, 80.000 selon les organisateurs. L'ambiance s'est rapidement tendue, faisant oublier l'aspect festif traditionnellement associé aux cortèges du 1er-Mai. "Des individus masqués et cagoulés ont jeté des projectiles et des cocktails Molotov sur les forces de l'ordre", qui ont répondu en faisant "usage de grenades lacrymogènes", a indiqué la police.
Au total, six policiers ont été blessés, selon la préfecture de police. Le ministre de l'Intérieur, Mathias Fekl, avait auparavant évoqué quatre blessés, "dont un a été gravement touché à la main, et un autre sérieusement brûlé au visage". Cinq personnes ont été interpellées pour port d'arme prohibé, violences à agents de la force publique et dégradations.
Le cortège, emmené par une intersyndicale, a dû s'arrêter à plusieurs reprises pendant que des individus positionnés à l'avant de la tête de la manifestation faisaient face à des cordons de policiers. Ces heurts se sont accompagnés de dégradations, avec des vitrines ou Abribus endommagés et des vitres brisées à l'Opéra Bastille notamment. Plus de 9.000 policiers, gendarmes et militaires de l'opération Sentinelle avaient été mobilisés au total à Paris, dont 2.000 dédiés notamment à la sécurisation de la manifestation parisienne, selon la préfecture de police.
Les affrontements ont aussitôt fait réagir Marine Le Pen. "Je rends hommage aux deux CRS blessés à Paris. C'est cette chienlit et ce laxisme que je ne veux plus voir dans nos rues", a tweeté la candidate à la présidentielle.
En parallèle, plusieurs milliers de personnes manifestaient dans l'après-midi à l'appel des des syndicats CGT, FO, FSU et Solidaires. Le cortège s'est ébranlé peu après 14h30, pour un 1er mai marqué par le rejet du Front national et la défense du progrès social.
"Notre slogan est clair : il faut battre le FN pour le progrès social. Le FN est un parti raciste, xénophobe, antifemme et libéral", a déclaré le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez. Pour son homologue de FO, Jean-Claude Mailly, le mot d'ordre de cette mobilisation est : "Contre les reculs sociaux, terreau de l'extrême droite". Malgré l'appel à faire barrage à Marine Le Pen, aucune des deux organisations syndicales n'a explicitement enjoint les électeurs à voter en faveur d'Emmanuel Macron.
Plus tôt dans la journée, plusieurs centaines de militants anarchistes avaient manifesté place des Fêtes dans le 19e arrondissement "contre le fascisme et le capitalisme". Certains, cagoulés et vêtus de noir, ont rejoint la queue du cortège. Enfin, un rassemblement séparé avait réuni à la mi-journée plusieurs centaines de manifestants à l'initiative notamment de la CFDT et de l'Unsa, qui ont appelé à voter Macron pour "faire barrage au Front national".
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