La CGT entre front républicain et dénonciation du libéralisme. Comme bon nombre d'organisations et de personnalités politiques, le syndicat a officiellement appelé ses adhérents à faire "barrage au Front national" et estime que "pas une voix ne doit se porter sur sa candidate". Le communiqué n'appelle toutefois pas à glisser un bulletin au nom d'Emmanuel Macron lors du second tour organisé le 7 mai prochain.
Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a défendu sa position au micro de RTL. "Notre condamnation et notre appel à faire barrage au FN ne fait aucun doute. (...) Il n'y a aucune ambiguïté sur notre opposition au Front national". Cela ne l'empêche pas, malgré tout, de rappeler son opposition à la politique envisagée par Emmanuel Macron. "En même temps, on dit : attention à ce que chacun assume ses responsabilités. Dimanche soir, M. Macron n'a pas dit de faire barrage au Front national, mais à voter pour son programme et ses idées. C'est une petite nuance qu'il faut aussi remarquer. Nous avons de grands désaccords : nous l'avons d'ailleurs montré dans la rue contre la loi Macron, par exemple", ajoute-t-il.
Son propos ouvre toutefois la porte à l'abstention ou le vote blanc. Il considère cependant que cela ne devrait pas avoir tant d'incidence sur le résultat final. "Tout le monde avait dit qu'il allait y avoir beaucoup d'abstention, mais il y a des réflexes citoyens", dit-il après un premier tour à la participation chiffrée à 77,77%.
Le syndicat, détrônée de sa première place nationale au profit de la CFDT en mars dernier, souhaite surtout mettre l'action sur la responsabilité des gouvernements dans la montée du Front national : "Il y a besoin de tirer des enseignements de ces dernières années. Le seul mot d'ordre, faire barrage au FN, ne suffit pas. (...) Il faut analyser les causes sociales du vote Front national". Tout en ne se défaussant pas de ses responsabilités, compte tenu du fait que Marine Le Pen est arrivée en tête chez les ouvriers (37% devant Jean-Luc Mélenchon (24%) selon un sondage Ipsos, Philippe Martinez pointe donc du doigt "ceux qui ont promis des choses et ne les ont pas tenues". Il observe ainsi que dans le "vote FN est moins marqué" aux endroits "où il y a de l'implantation syndicale". À l'inverse, il constate que les régions marquées par le parti de Marine Le Pen sont minées par "la casse industrielle, des fermetures d'usine et du chômage massif".
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