Faut-il dépénaliser le cannabis pour encadrer sa consommation ?

Une série de propositions choc vient de relancer le débat sur la dépénalisation du cannabis. Mercredi 14 janvier, Bertrand Dautzenberg, pneumologue à la Pitié-Salpêtrière, a énoncé plusieurs mesures possibles pour lancer une façon plus saine de consommer du cannabis. Son constat est simple : l’interdiction sera toujours contournée, puisque près d’un jeune sur deux en fume en France. Autant faire en sorte, donc, que la drogue soit consommée de la manière la moins dangereuse possible.
En ne condamnant pas d'emblée la consommation de cannabis, le docteur Bertrand Dautzenberg tient "peut-être un discours plus crédible pour les jeunes", avance Hélène Pilichowski, qui trouve que la démarche n'est pas forcément maladroite. Pour Annie Lemoine, la démarche du pneumologue est compréhensible dans son domaine clinique ; mais elle met en avant les dommages avérés que peut causer la consommation de cannabis pour le cerveau. "Il y a des études qui sont implacables, on sait maintenant qu'avec une consommation à l’adolescence il y a une baisse significative du QI", s'agace Annie Lemoine.

Éric Revel s'élève quand a lui contre le faux débat cannabis contre tabac : "Il sous entend très clairement que  le tabac est toxique pour les poumons mais que le cannabis en feuille ne serait pas toxique du tout." Pour lui, le docteur Bertrand Dautzenberg véhicule un discours délétère en terme de santé publique. Yvan Levaï préfère s’insurger contre le laxisme qui permet "aux jeunes filles" de fumer à l'entrée des établissements scolaires.
On refait le monde avec :- la journaliste Hélène Pilichowski
- la journaliste Annie Lemoine
- le journaliste Éric Revel
- le journaliste Yvan Levaï