Famille partie faire le jihad en Syrie : "On ne m'a pas cru", raconte le grand-père

Depuis dix jours, Ivano Sovieri vit en plein cauchemar. Sa fille Andrea a quitté Nice avec son mari et neuf autres membres de sa famille, dont des enfants et un nourrisson, pour, selon lui, rejoindre les jihadistes en Syrie. Il a essayé d'alerter les autorités, qui auraient refusé de l'entendre.

Les autorités auraient fait la sourde oreille

"Elle a dit à une amie qu'elle était arrivée en Syrie. Avec mes neveux on les a cherché sur Twitter et samedi, ils étaient en Turquie. On a vite appelé à Nice mais je n'ai eu personne. On ne m'a pris aucune plainte ! On m'a expliqué qu'il s'agit de personnes majeures et en voyage. On ne m'a pas cru", raconte Ivano Sovieri.

Je vis, je me réveille et le cauchemar commence

Ivano Sovieri, dont la famille est partie en Syrie

Il se tourne alors vers la gendarmerie de son secteur, qui le renvoie à Nice. "Je vis, je me réveille et le cauchemar commence", poursuit-il. Après avoir raconté son histoire dans le quotidien local Nice-Matin, Ivano Sovieri reçoit finalement un soutien de la part des élus locaux, dont Christian Estrosi, le maire de Nice.

"Il m'a mis ses avocats à disposition pour peut-être poser une plainte pour mise en danger de la vie d'autrui. On aurait pu les arrêter en Turquie ! Je ne comprends pas qu'on ne l'ai pas fait", déplore-t-il. Le parquet antiterroriste a ouvert une enquête mardi.