Ils sont 208, et d'ici 10 jours ils n'auront plus de travail. Et pourtant vous n'avez pas entendu parler d'eux. Ils sont les oubliés des PME. C'est Le Courrier Picard qui s'intéresse ce matin au sort des employés d'une usine située à Beutor dans l'Aisne : l'usine NMLK, spécialisée dans le laminage à froid, ferme le 30 septembre dans l'indifférence quasi générale.
NLMK appartenait à un financier russe, ami de Poutine, et les salariés sont persuadés que la décision de fermeture est née des tensions entre la France et la Russie, "Beautor s’éteint dans le silence et on entend parler que d’Alstom à Belfort. J’ai les boules", dit un ouvrier.
"NLMK, écrit Bertrand Meinnel, est le reflet de ces nombreuses PME françaises qui ont fermé sans bénéficier d'une exposition médiatico-politique nationale". L'impact reste pourtant le même : des familles et des villes laminées, qui souffrent, mais ne se taisent plus. Les futurs ex NLMK ont saisi la justice pour que leur condition de départ soit améliorée. C'est la lutte finale pour la plupart des ouvriers qui ont plus de 20 ans d'ancienneté. Maigre lot de consolation, les ordinateurs de l'entreprise ont été donnés aux employés après un tirage au sort.
Commune de la Manche, 12.000 habitants. Signe particulier : avec plusieurs sites nucléaires et notamment une immense usine de retraitement des déchets nucléaires, c'est un des coins les plus riches de France. On l'appelle même le Monaco du Nord. Mais ça ne va pas durer. En effet la communauté de commune de La Hague a été priée de reverser cette année un million et demi d'euros à l'État.
"Comment l'État vide les caisses des villes", titre ce matin Le Parisien-Aujourd'hui en France. On le sait, l'État a baissé ses subventions aux collectivités locales, on appelle ça la baisse de dotation. Sauf que certaines communes, même privées de subventions, continuent de brasser beaucoup d'argent, elles sont donc priées d'en donner à l'État, histoire de participer à l'effort collectif. C’est un peut l'ISF des collectivités territoriales : 167 villes et 174 communautés de communes sont dans cas cas, et notamment La Hague, qui, pour compenser, vient d'instaurer une taxe sur les ordures ménagères qui n'existaient pas auparavant.
Le phénomène est classique avant une élection majeure, mais cette fois-ci il est d'une ampleur inédite. "C'est le sauve-qui-peut au sommet de l'État", titre Le Monde de cet après-midi. Le journal épluche l'ensemble des publications du journal officiel entre le 1er juin et le 15 septembre en les comparant aux autres années pré-électorales. Le résultat est saisissant : les vannes des cabinets ministériels et de l'Élysée sont grandes ouvertes. Comme s'il fallait quitter le bateau avant le naufrage.
En l'espace de 100 jours, 57 membres ont cessé leur fonction, soit 10% des effectifs. C'est le double par rapport à 2011. Parmi ces 57 départs, 8 directeurs de cabinet dans les ministères, mais aussi, et c'est ce qui frappe, les départs à l'Élysée du chef du protocole et des conseillers économie, finance, justice, climat et agriculture. Le journal a enquêté sur tout ce que ces gens sont devenus, pas un n'est au chômage, beaucoup ont rebondi dans la haute fonction publique, certains dans le privé. Parfois de façon cocasse. Ainsi la conseillère en sécurité sanitaire du ministre de l'Agriculture a rejoint le groupement national interprofessionnel des semenciers, structure considérée comme le lobby des semenciers. Le temps des reclassements et des recasages ne fait que commencer, et va s'amplifier dans les semaines à venir. "La sécurité de l'emploi dans les cabinets ministériels n'existe pas", conclut l'enquête.
Pendant ce temps, le journal L'opinion ironise sur le trophée que va recevoir François Hollande, ce soir à New York. Il se verra décerner le prix de l'homme d'État de l'année par la fondation interconfessionnelle Appeal of conscience qui veut récompenser son leadership dans la préservation de la démocratie et de la liberté et pour sa contribution à la stabilité globale et à la sécurité. Nicolas Sarkozy avait reçu ce même prix en 2008, mais ce qui devrait casser un peu l'ambiance, écrit Jean-Dominique Merchet, c'est plutôt le sort du lauréat de l'an dernier. L'homme d'État de l'année 2015, c'était David Cameron, l'homme d'État par qui le Brexit est arrivé et qui a depuis dû démissionner. Sombre présage pour les superstitieux.
C'est le site Slate qui se pose opportunément la question ce matin : le lundi est-il le pire jour de la semaine ? Posez la question autour de vous, la réponse est oui. Retour au travail après un week-end de repos, début d'une semaine dont on peine encore à voir le bout. Sauf qu’en fait non.
Une étude américaine, menée pendant une année entière, va même à l'encontre de cette idée reçue. Si le lundi nous paraît aussi désagréable, c'est à cause de notre "difficulté innée au changement". "Le passage d’un dimanche plaisant vers un lundi ordinaire constitue le plus grand changement d’humeur de la semaine pour une personne qui travaille durant cinq jours. Donc, lorsque nous pensons à l’humeur des différents jours de la semaine, nous réagissons davantage aux modifications plutôt qu’aux niveaux absolus de l’humeur quotidienne."
Si le lundi n'est donc pas aussi terrible qu'on se l'imagine, existe-t-il vraiment un jour de la semaine pire que tous les autres ? Oui, et il pourrait bien s'agir, selon des économistes anglais, cette fois, du mardi, qui a longtemps profité de notre haine du lundi pour se faire discret. Le mardi est bien plus traître et difficile à surmonter que le lundi. Nous sommes en plein dans la semaine de travail et le week-end suivant n'est pas encore en vue". Le mardi c'est le "second lundi que personne n'a jamais réclamé".
Et le pire c’est que ça recommence tous les sept jours, si vous vivez jusqu'à 80 ans, vous aurez enduré 4000 lundis dans votre vie, mais autant de mardis et autant de week-ends. Et dites-vous bien, maigre consolation, que des millions de personnes sans emploi ne rêvent que de ça, retourner au boulot après le week-end et pouvoir dire "comment ça va ? Comme un lundi."
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