Météo : 11 départements en alerte neige, verglas et vagues dans le Sud

Le Sud redécouvre la neige, ses joies et ses tracas. Un épais manteau neigeux a recouvert mardi 3 février le Sud-Ouest, immobilisant des bus ou retardant des avions, avant d'évoluer vers le Sud-Est, selon Météo-France qui a placé 10 départements en vigilance orange "neige-verglas" et y a ajouté la Corse-du-Sud en alerte "vagues-submersion".

En milieu d'après-midi, l'épisode neigeux était terminé dans le Sud-Ouest mais la Haute-Garonne et le Tarn redoutaient encore le regel. "Cet après-midi et surtout ce (mardi) soir et cette nuit, ce sont les départements du Sud-Est de la France qui connaîtront des chutes de neige", a annoncé Météo-France, prévoyant notamment dans la "vallée du Rhône, 5 à 15 cm, localement 20 cm".

La perturbation devait atteindre l'Hérault, le Gard, l'Ardèche, la Drôme, le Vaucluse, les Bouches-du-Rhône et le Var, tandis que sur la Haute-Loire en vigilance orange depuis 16 heures, on attendait "7 à 15 cm de poudreuse en moyenne". Du côté de l’Île de Beauté, Météo-France redoute qu'à partir de mardi minuit, des vents génèrent de très fortes vagues. Des submersions pourraient avoir lieu sur l'ouest de la Corse-du-Sud, notamment dans les golfes d'Ajaccio et de Propriano.

Les transports fortement perturbés à Toulouse

Ville rose devenue blanche, Toulouse a été gratifiée mardi, dès 7 heures, d'une neige qui tombait dru, comme rarement, jusqu'à atteindre quasiment 10 centimètres de hauteur dans des jardins. Le trafic des bus avait été suspendu dans toute l'agglomération toulousaine avant de reprendre partiellement dans l'après-midi. Les bus sont aussi restés garés dans la ville d'Albi et, jusque dans l'après-midi à Pau, où le trafic à l'aéroport n'est revenu à la normale qu'à la mi-journée.

Le trafic aérien à l'aéroport de Toulouse-Blaganc est revenu à la normale en milieu d'après-midi après avoir été fortement perturbé par le vent le manque  de visibilité et les travaux de déneigement. La SNCF a mieux résisté avec seulement deux TER annulés le matin au départ de Toulouse, et quelques retards prévus en fin de journée.

L'autoroute A68 (axe Albi-Toulouse), "interdite à la circulation" dans les deux sens toute la matinée, a été rouverte vers 15h30, par arrêté préfectoral. Les 200 camions de plus de 7,5 tonnes qui y étaient encore "stockés" à la mi-journée ont pu reprendre la route.

De nombreux élèves privés d'école

"Bloquée" dans sa maison du village d'Isturitz au Pays basque, une mère de famille expliquait: "À 6h30 nous avons reçu un SMS du transport scolaire nous avertissant qu'il n'y en aurait pas". "Devant notre maison nous avons une grosse pente et nous ne sommes pas équipés. Il faut dire que c'est rare, ici, quand il neige (...) les enfants vont faire de la luge", a ajouté Stéphanie Duval. 

En Haute-Garonne,  cinq bus scolaires se sont trouvés arrêtés sur les routes et une cinquantaine d'élèves ont dû être évacués, selon la préfecture. Mercredi, ce service sera suspendu en Haute-Garonne "en raison du risque de verglas", de même que dans le Gers, le Tarn ou encore le Puy-de-Dôme. Le cumul de 11 centimètres de neige à Auch a constitué "un record", selon Météo-France, mais les deux tiers du réseau routier du Gers était déneigé à la mi-journée.

Le réseau électrique à la peine, les stations de ski fermées

Les chutes de neige ont aussi de nouveau provoqué des dégâts sur le réseau électrique, selon le gestionnaire ERDF, à 13 heures, 2.500 foyers restaient privés de courant dans trois départements (Pyrénées-Atlantiques, 2.000 ; Gers, 300 ; Landes, 200), soit moitié moins que le matin. Autres dégâts remarquables, à Loubajac près de Lourdes, une centaine de canards sont morts sous un hangar d'élevage qui n'a pas résisté au poids de la neige, selon la préfecture. 

Dans les Hautes-Pyrénées, la plupart des stations de sports d'hiver sont restées fermées, tout comme celle des Pyrénées-Atlantiques. Dans la station de Gourette (Pyrénées-Atlantiques), il restait cependant "200 à 300 personnes", qui n'avaient "pas voulu repartir par convois", selon son directeur, Renaud Lobry. "On ne craint pas trop les skieurs hors-piste car toutes les remontées mécaniques sont à l'arrêt. En revanche, on capte tous les randonneurs en raquettes ou à ski qui veulent aller se promener", a-t-il relevé. 

Lundi soir, le ministère de l'Intérieur avait mis en garde contre "le risque d'avalanches très élevé" dans le massif pyrénéen, après la mort d'un skieur hors-pistes, emporté par une avalanche en Haute-Garonne. 

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