La date du mercredi 19 octobre était censée être particulière à Paris du fait de la visite prévue de Vladimir Poutine afin d'inaugurer la cathédrale orthodoxe russe de la Sainte Trinité de Paris. Mais le refroidissement diplomatique entre la Russie et la France a repoussé la visite du président Poutine, et les portes de l'imposante bâtisse se sont ouvertes sans sa présence. Coiffé des cinq bulbes dorés de sa cathédrale, un "centre spirituel et culturel orthodoxe russe" domine désormais la Seine en plein cœur de Paris.
Le maître de la Russie a transmis un message lu par son ministre de la Culture, Vladimir Medinski, dans lequel il affirmait que ce centre est "le témoignage de la solidité des relations bilatérales franco-russes". L'Élysée et Matignon avaient eux délégué le secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, qui a fait l'éloge d'un dialogue franco-russe "permanent, structurant", même quand, a-t-il relevé lors de la cérémonie d'inauguration, "sur certains sujets nous ne sommes pas d'accord".
Une foule d'invités s'est pressée mercredi midi pour visiter ce complexe de quatre bâtiments dessiné par l'architecte Jean-Michel Wilmotte comme un feuilleté de pierre et de verre sur un terrain de plus de 4.000 mètres carrés, entre Tour Eiffel et Invalides, au pied du pont de l'Alma. Le centre, dont le projet a beaucoup évolué avec le temps, est constitué de la cathédrale orthodoxe Saint-Trinité, d'un centre culturel comprenant deux salles d'exposition, d'un bâtiment administratif doté d'un auditorium de 200 places, des locaux du service culturel de l'ambassade de Russie et d'appartements. Sans oublier un pôle éducatif à la destination encore floue, qui devrait accueillir jusqu'à 150 enfants et adultes autour de salles de classe, d'ateliers, d'une bibliothèque et d'une cour avec préau.
La grande croix surmontant le plus haut dôme culmine à 36,20 mètres, une hauteur contrainte par les règles d'urbanisme dans ce périmètre classé au patrimoine de l'Unesco. Après le véto mis, pour des raisons esthétiques, par l'ancien maire de Paris Bertrand Delanoë au projet architectural initial - signé Manuel Nunez Yanowsky -, Jean-Michel Wilmotte a opté pour un or mat, plus discret pour ce "Petit Kremlin sur Seine".
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