Le burn-out, le syndrome d'épuisement professionnel, est un phénomène qui prend de plus en plus d'ampleur. Cette maladie touche donc principalement les adultes mais semble aujourd'hui atteindre des cibles plus jeunes, les adolescents. Une étude de l'institut Ipsos, reprise par Le Parisien, révèle que cette jeune génération se dit davantage "stressée". Notamment en 2014, 47% de jeunes âgée de 15-18 ans avouent être "souvent sous pression", soit huit points de plus qu'en 2005 (35%).
Selon le ministère de l'Éducation nationale, les collégiens assistent à 991 heures de cours contre 916 heures en moyenne dans les autres pays de l'OCDE. Sans compter les diverses activités extrascolaires auxquelles assistent ces jeunes, telles que le sport ou la musique. Un emploi du temps chargé qui alarme les parents, constatant que leurs enfants ne parviennent pas à suivre un tel rythme.
Aujourd'hui, un collégien sur cinq prend des cours de soutien, révèle France 2, notamment en raison d'une "concurrence" qui semble les affecter de plus en plus. Dans une interview au Figaro, la psychologue Marie Choquet constate d'ailleurs "une augmentation des actes suicidaires entre 1993 et 2011, en particulier chez les plus jeunes, fortement liée à la pression du milieu familial et scolaire".
Le bilan est tout aussi alarmant pour la psychologue Béatrice Millêtre, qui explique à France 2 qu'elle reçoit aujourd'hui 5 enfants par semaine atteints de souffrance psychologique, au lieu d'un enfant par an, comme elle y était habituée. Les symptômes sont en revanche similaires à ceux des adultes : épuisement nerveux ou encore incapacité de s'endormir. Selon la psychologue, un adolescent sur trois est aujourd'hui en burn-out ou en passe de l'être. Ces enfants âgés de 6 à 18 ans qui se disent "mal dans leur peau" (40%) sont victimes de ce que Marie Choquet appelle une "société d'excellence", dans laquelle ils évoluent.
La crise économique ne tourmenterait pas uniquement les adultes. En effet, les enfants ont parfois des préoccupations qui ne les concernent pas. Cette années, France 2 révèle que trois adolescents sur quatre disent avoir peur du chômage. Un sondage Ipsos pour le Secours populaire évoque une situation similaire. 66% des enfants pensent qu'il leur sera "difficile" de trouver un travail plus tard. Ils sont ainsi 71% des 11-14 ans à le penser, contre 58% des 8-10 ans.
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