Si la revue 60 millions de consommateurs estime dans son numéro de janvier que les processus de fabrication des e-liquides utilisés dans les cigarettes électroniques se sont améliorés, elle pointe néanmoins que la présence de certains arômes fortement appréciés par les jeunes est préoccupante.
Un peu plus d'un an après avoir suscité la controverse en évoquant des composés "potentiellement" cancérogènes dans certains e-liquides, le magazine de l'Institut national de la consommation (INC) reconnaît que des "progrès" ont été réalisés depuis.
Il note ainsi une meilleure maîtrise des processus de fabrication qui permet une plus grande fiabilité des informations fournies, notamment sur les teneurs en nicotine affichées par les 30 e-liquides analysés.
"A une exception près, les doses de nicotine sont fiables", indique la revue qui précise qu'il en va de même "dans la majorité des cas" (20 références sur 30) pour les teneurs affichées en propylène glycol et glycérine - les deux autres ingrédients essentiels des e-liquides-. Des progrès restent en revanche à faire sur la qualité d'autres mentions, comme la teneur en éthanol et sur les mises en garde et contre-indications, notamment aux mineurs.
La revue s'inquiète également de la présence d'arômes artificiels de vanille dans la majorité des e-liquides testés, y compris dans les e-liquides présentés comme des "arômes tabac".
"Cet arôme vanille fortement apprécié par les jeunes consommateurs présente un risque de précipiter les jeunes vers de l'addiction", estime la revue qui ajoute que "le fait que certains e-liquides affichent des saveurs susceptibles de plaire aux enfants (Barbapapa, bonbon caramel, choco noisette...) interpelle également sur le positionnement de ces produits".
Apparue il y a seulement quelques années, la cigarette électronique - un dispositif électronique alimenté par un e-liquide avec ou sans nicotine, mais toujours sans tabac - connaît un succès spectaculaire. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), il existe actuellement plus de 400 marques, tandis que le marché pour ces produits était estimé à 3 milliards de dollars (2,27 milliards d'euros) en 2013.
Rien qu'en France, les dernières estimations disponibles font état d'un à deux millions de vapoteurs, dont beaucoup aimeraient arrêter de fumer, selon une enquête de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) datant de novembre 2013.
Il existe aujourd'hui un consensus pour dire que la cigarette électronique ne présente pas la toxicité des produits du tabac qui sont associés à un risque accru de cancers et de maladies cardiovasculaires.
Mais des incertitudes demeurent sur son innocuité, mais également sur son efficacité dans l'arrêt du tabagisme, tout comme sur son rôle éventuel "de porte d'entrée" vers le tabagisme chez les jeunes.
Dans une étude publiée dans son numéro de septembre 2013, 60 millions de consommateurs avait notamment mis en évidence des substances potentiellement cancérogènes - comme le formalkdéhyde, l'acétaldéhyde, l'acroléine ou certains métaux lourds - dans les vapeurs émises par certaines e-cigarettes. Cette enquête avait suscité de nombreuses critiques et réactions.
Le tabac est responsable de 73.000 morts en France chaque année.
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