Disparues de l'A6 : près de 30 ans après, l'accusé d'un meurtre comparaît aux assises

L'affaire n'a pas encore été élucidée. Elle date pourtant des années 1980 - 1990, période pendant laquelle une série d'une dizaine de meurtres a eu lieu, débutant par celui de Christelle Maillery, 16 ans à l'époque, le 18 décembre 1986. Le procès de Jean-Pierre Mura s'ouvre ce mercredi 10 juin devant la cour d'assises de Saône-et-Loire, en Bourgogne, il comparait pour le meurtre de Christelle Maillery. L'accusé nie les faits.

Elle avait été retrouvée morte dans une cave, tuée par une trentaine de coups de couteau. Les enquêteurs ont retrouvé deux mois après l'arme du crime, mais les traces de sang et les empreintes ont disparu à cause de la neige. Aucun témoin n'a assisté à la scène, l'affaire est classée en 1990.

Alors que d'autres meurtres n'ont pas été élucidés dans la région, une association a tenté de relancer l'enquête. En 2011, 25 ans après le meurtre de la jeune fille de 16 ans, Jean-Pierre Mura est interrogé et mis en examen. Il nie les faits depuis le début.

Qu'il soit reconnu coupable et puis qu'on l'enferme pendant 29 ans

Marie Pichon, la mère de Christelle Maillery

"On espère qu'il aboutira à quelque chose de positif, c'est tout. Qu'il soit reconnu coupable et puis qu'on l'enferme pendant 29 ans aussi, comme ma fille, ça fait 29 ans qu'elle ne vit plus", lance Marie Pichon, la mère de Christelle Maillery. Une espérance qui pourrait ne pas se réaliser, l'issue du procès est incertaine. Les scellés ont été détruits et l'accusé nie les fait. Les seuls éléments encore utilisable sont la photo de l'arme du crime - le couteau est en effet affûté de la même manière que les couteaux retrouvés chez Jean-Pierre Mura - ainsi que les aveux qu'il aurait fait à l'ex petit ami de la victime. Un jugement qui devra être pris jusqu'au 19 juin au plus tard, il risque 30 ans de réclusion criminelle.