Deux bébés sont décédés après un vaccin contre la gastro-entérite

Rotarix et Rotateq sont des vaccins qui protègent contre le virus le plus sévère de la gastro-entérite. On estime que 500.000 enfants ont été vaccinés depuis 2006. Mais l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a confirmé la mort de deux nourrissons en 2012 et 2014 des suites de la vaccination.

Si certains vaccinés ont eu de graves complications, celles-ci restent rares. "L'effet secondaire s'appelle l'invagination intestinale aiguë. C'est une partie de l'intestin qui se tord et qui avec une prise en charge correcte peut avoir des conséquences qui ne sont pas mauvaises. Mais ce qui est délétère c'est de retarder le diagnostic et là il peut y avoir des conséquences graves et même aller jusqu'à un décès", a expliqué Dominique Labbe, de l'Agence du médicament.

Dès lors qu'on administre un médicament à un enfant, le risque zéro n'existe pas

Sophie Treppoz, médecin

"Voir au cas par cas si le vaccin est utile"

Surtout que les professionnels de la santé rejettent l'existence du risque zéro. "Dès lors qu'on administre un médicament à un enfant, le risque zéro n'existe pas mais il y a tout de même plus de risques d'avoir certaines maladies à ne pas les vacciner. Donc je continuerai de parler de l'existence de ce vaccin-là et de l'administrer si les parents le souhaitent bien sûr", a justifié le docteur Sophie Treppoz. 

La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a demandé une certaine vigilance. "Ce vaccin n'est pas considéré comme un vaccin inscrit au calendrier obligatoire ou même recommandé, et donc c'est aux médecins, à qui l'Agence du médicament a envoyé de nouvelles recommandations, de voir au cas par cas si le vaccin est utile". L'intérêt est surtout de ne pas tomber dans la panique. "Les parents peuvent parler avec leur médecin et évidemment les médecins ont un rôle essentiel à jouer pour rassurer et évaluer l'intérêt du vaccin".