Des radars automatiques pour remonter jusqu’aux véhicules non-assurés

Un croisement des données des assureurs avec celles des radars automatiques est envisagé pour traquer les automobilistes sans assurance.

Un radar automatique (illustration).

Crédit : DOMINIQUE FAGET / AFP

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Près de 2% des véhicules sur la route ne sont pas assurés. Ces chiffres sont d'ailleurs en augmentation, selon le Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages. Le gouvernement veut donc se pencher sur ce problème de sécurité publique en utilisant des radars automatiques pour remonter jusqu’aux contrevenants. L'Inspection générale de l'administration (IGA) suggère de croiser les données des assureurs avec le Système d'immatriculation des véhicules (SIV), le fichier des cartes grises.

Lorsqu'un automobiliste sera flashé par un radar automatique pour excès de vitesse ou pour avoir grillé un feu rouge, les autorités pourront contrôler par la même occasion si le véhicule est bien assuré. Les contrôles ne se font aujourd'hui que lors de contrôles aléatoires ou pour une infraction flagrante, rappelle Le Figaro. L’idée avait été évoquée dans un rapport sur l’évaluation de la politique de sécurité routière remis en juillet 2014 au ministère de l’Intérieur mais rendu public uniquement voilà plusieurs jours, indique le site Next Inpact.

Par ailleurs, cette volonté d’agir “contre le défaut d'assurance en se donnant les moyens techniques de vérifier l'adéquation entre les véhicules assurés et les véhicules immatriculés” est aussi la mesure numéro 19 sur 26 d'un plan pour la sécurité routière dévoilé en janvier dernier par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. Pour le moment, la mesure en est encore au stade de projet, selon L'argus de l'assurance.

Rouler sans assurance est passible d'une amende de 3.750 euros et de suspension du permis avec confiscation du véhicule. Un automobiliste non-assuré doit payer lui-même la facture, qui peut s’avérer très élevée en cas de dommages corporels.