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Décès à la maternité d'Orthez : l'anesthésiste reste en prison
La justice a rejeté la demande de remise en liberté formulée par l'anesthésiste belge de la maternité d'Orthez, placée en détention après le décès d'une de ses patientes lors d'un accouchement.
L'anesthésiste de la maternité d'Orthez est maintenue en détention provisoire à la maison d'arrêt de Pau. Sa demande de remise en liberté a été rejetée, ce jeudi 16 octobre.
Elle avait été interpellée le 2 octobre après sa mise en examen pour "homicide involontaire aggravé" et avait reconnu par la suite avoir bu de l'alcool le soir du décès d'une patiente.
Lors de ses différentes auditions, la médecin a reconnu "avoir bu"
le soir des faits "une demi-bouteille d'un mélange de vodka et d'eau de
50 cl" car il lui "faut de la vodka pour ne pas trembler". "Je n'étais
pas ivre, j'étais à 70% de mes capacités", avait-elle affirmé,
expliquant avoir consommé sa dose quotidienne habituelle.
Je n'étais pas ivre, j'étais à 70% de mes capacités.
L'anesthésiste
Le 26 septembre au soir, elle avait la charge d'une femme enceinte de 28 ans, d'origine britannique, vivant à Ustaritz (Pyrénées-Atlantiques). L'anesthésiste lui a pratiqué une péridurale, puis est sortie boire "un verre de rosé" chez des amis.
Mais l'accouchement s'est mal passé et une césarienne est devenue nécessaire. L'équipe médicale a appelé l'anesthésiste, qui est arrivée à pied et sentait l'alcool. Alors qu'elle préparait l'anesthésie générale de la patiente, son comportement et son élocution paraissaient étranges à ses collègues.
Erreurs médicales lourdes de conséquences
La situation a vite tourné au drame : au lieu de se servir du respirateur du bloc opératoire, l'anesthésiste a utilisé à la place un ballon manuel pour ventiler sa patiente, a intubé les voies digestives au lieu des voies respiratoires.
L'obstétricien qui a la responsabilité de l'accouchement a alors demandé l'intervention d'un autre anesthésiste, mais aucun remplaçant n'est disponible.
Prévenu, le Samu découvre à son arrivée "une patiente en arrêt cardiaque, cyanosée, et des personnes sur place qui restent inactives". Les secours l'ont ranimée et transférée en urgence à l'Hôpital de Pau, où elle est morte le 30 septembre.
