Grand vainqueur de la primaire organisée par le PS, Benoît Hamon doit s'atteler sans délai au rassemblement d'une gauche éclatée, à 80 jours d'une élection présidentielle désormais bien lancée.
Avec l'épilogue de la primaire de la "Belle alliance populaire", le PS a désormais son candidat. Sur la ligne de départ, Benoît Hamon rejoint le vainqueur de la primaire de la droite, François Fillon, comme lui largement désigné, mais empêtré depuis par l'affaire des emplois présumés fictifs de son épouse révélée par Le Canard enchaîné.
Prochaine grande échéance de la présidentielle: le 17 mars à 18h00, date limite pour le dépôt par les candidats des 500 parrainages nécessaires auprès du Conseil constitutionnel.
D'ici là, au centre, François Bayrou (MoDem) devrait rapidement dévoiler ses intentions. Mais c'est à gauche et chez les "progressistes", de Jean-Luc Mélenchon à Emmanuel Macron en passant désormais par Benoît Hamon, que l'incertitude reste la plus grande quant à une volonté de rassemblement, .
Dans son premier discours de candidat, le député des Yvelines s'est tourné vers sa gauche, appelant Jean-Luc Mélenchon mais aussi le candidat écologiste Yannick Jadot à la construction d'une "majorité gouvernementale cohérente". Mais sans citer Emmanuel Macron, qui devance pour l'heure tous les candidats de gauche dans les enquêtes d'opinion.
Lundi matin, Yannick Jadot s'est dit prêt à "la grande aventure", sans exclure formellement de retirer sa candidature.
Il a toutefois sommé Benoît Hamon de s'affranchir du PS qui a "tourné le dos chaque jour à l'écologie". Jean-Luc Mélenchon, en campagne depuis près d'un an, a surtout vu dans ce résultat de dimanche un premier "fruit" de son "hégémonie culturelle".
Pour réussir cette démarche dans un délai record, Benoît Hamon peut se prévaloir d'une participation de deux millions d'électeurs dimanche au second tour de la primaire. Un chiffre de moitié inférieur à celui que la droite a réalisé, mais en hausse par rapport à dimanche dernier, ce qui suffit à rassurer les dirigeants du PS.
Mais Benoît Hamon devra commencer par rassembler son propre parti. Sèchement battu dimanche, Manuel Valls a promis sa loyauté mais devrait vraisemblablement s'effacer. Assistera-t-il dimanche à l'investiture de Benoît Hamon? Rien n'est moins sûr.
Benoît Hamon, ancien ministre de l'Économie solidaire (2012-2014) puis éphémère ministre de l'Éducation (avril-septembre 2014), a appelé dimanche soir le chef de l'Etat, au moment de l'annonce des résultats.
François Hollande qui, fait inédit sous la Ve République, a renoncé le 1er décembre à briguer sa succession, lui a proposé une rencontre "au cours de la semaine".
Mais aucune réaction n'est venue dimanche soir de l'Elysée, le président se contentant, sur les réseaux sociaux, de saluer le nouveau sacre mondial de l'équipe de France de handball.
Les premiers pas du candidat Hamon passeront auparavant par Matignon où il sera reçu ce lundi à 15H30 par Bernard Cazeneuve, qui a réuni son gouvernement dès le début de matinée, pour l'occasion.
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