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Crash d'un A320 de Germanwings : "pas la moindre explication" pour le moment

Les enquêteurs ont pu extraire les conversations de la boîte noire mais n'ont pour l'instant pas d'explication au crash de l'A320.

Les lieux du crash de l'A320 de Germanwings
Crédit : FRANCIS PELLIER / GENDARMERIE / AFP
La rédaction numérique de RTL & AFP
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Les enquêteurs de sécurité aérienne ont pu récupérer les conversations et sons enregistrés dans le cockpit mais n'ont encore pas "la moindre explication" sur l'accident. "Nous venons de réussir à extraire des données utilisables du CVR", a annoncé Rémi Jouty, directeur du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), chargé de déterminer les circonstances et les causes du crash qui a fait 150 morts mardi.

Le "Cockpit Voice Recorder" retrouvé mardi est l'une des deux boîtes noires équipant les avions de ligne. Il enregistre tous les sons de la cabine de pilotage et permet d'entendre les conversations entre le commandant de bord et le pilote ainsi que les annonces entendues dans la cabine de pilotage et les alarmes qui ont pu éventuellement retentir.

"Nous ne sommes pas en mesure d'avoir la moindre explication ou interprétation sur les raisons qui ont pu conduire cet avion à descendre, et les raisons pour lesquelles il a pu continuer à descendre malheureusement jusqu'au relief, ainsi que les raisons pour lesquelles il ne semble pas avoir répondu aux tentatives de contact du contrôle aérien qui l'interrogeait", a souligné M. Jouty, lors d'une conférence de presse au Bourget (Seine-Saint-Denis).

Les voix vont être analysées

"A ce stade, on ne ferme aucune hypothèse", a-t-il ajouté, soulignant qu'il était prématuré d'en tirer la moindre conclusion. Car mercredi, en fin d'après-midi, les enquêteurs avaient seulement "pu vérifier (que l'enregistrement) était de la durée normale et qu'il contenait des sons du vol".

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Les voix vont devoir être désormais analysées finement pour déterminer combien de personnes étaient dans la cabine de pilotage, si la ou les voix sont celle du commandant de bord, de son copilote et/ou d'une tierce personne.

Rémi Jouty n'était pas en mesure de dire si des alarmes telles que celle d'une dépressurisation ou d'incendie ont retenti. "Les travaux d'exploitation et de lecture de ce module mémoire ont démarré dès l'arrivée (de la boîte à 9h45). Ils se sont poursuivis toute la journée. Quelques difficultés ont été enregistrées pour les lire, cependant (...) nous avons à l'instant réussi à en extraire un fichier de données audio utilisables", a-t-il également indiqué.

L'avion a volé jusqu'au bout

Seule certitude, a toutefois annoncé Rémi Jouty, l'avion a volé "jusqu'au bout" et n'a donc pas explosé en vol. Il s'est désintégré en milliers de morceaux lors de son impact contre la montagne.

"L'exploitation du CVR peut rarement se faire toute seule", a-t-il par ailleurs prévenu. "Elle doit se faire en coordination avec les paramètres du vol, que nous n'avons pas encore", dans la mesure où la seconde boîte noire n'a pas été retrouvée. Pour autant, "en général, au bout de quelques jours", un premier scénario d'accident, certes approximatif et comprenant des erreurs, peut être esquissé, a-t-il dit. 

L'enchaînement des événements exact ayant conduit à la catastrophe peut lui prendre plusieurs semaines voire plusieurs mois, a ajouté le directeur du BEA.

Dans le déroulement des faits, le dernier message radio au contrôle à Marseille a été enregistré à 9h30 UTC, le début de descente de l'appareil a commencé une minute plus tard et la dernière position radar a été enregistrée à 9h40.

Pendant ces dix minutes, la trajectoire de l'avion a été rectiligne. Il est descendu à une vitesse modérée de 3.000 pieds par minute, quelque 1.000 mètres par minute, ce qui ne correspond ni à un avion en décrochage, ni à un avion en descente d'urgence.

Si les pilotes n'ont pas empêché l'avion d'aller s'écraser contre les montagnes, c'est que soit ils étaient inconscients ou morts

Un expert

Se diriger tout droit en direction des montagnes ne correspond pas à une action normale de la part de pilotes professionnels parfaitement en possession de leurs moyens, ont estimé plusieurs experts aéronautiques et commandants de bord interrogés par l'AFP.

"Si les pilotes n'ont pas empêché l'avion d'aller s'écraser contre les montagnes, c'est que soit ils étaient inconscients ou morts, soit ils ont décidé de mourir, soit on les a obligés à mourir", avait résumé un des experts.

L'A320 de la compagnie allemande, filiale à bas coût de Lufthansa, qui devait relier Barcelone (Espagne) à Düsseldorf (Allemagne), s'est écrasé mardi dans le sud des Alpes pour des raisons inexpliquées avec 144 passagers à bord, en majorité allemands et espagnols, et six membres d'équipage.

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