Elles portent en elles l'essentiel des secrets de la catastrophe. Faute d'avoir pu établir une communication avec le vol 4U9525 lorsqu'il a disparu des radars près de Barcelonnette, mardi, tous les espoirs des enquêteurs reposent désormais sur les boîtes noires de l'Airbus A320 pour élucider les circonstances de l'accident qui a vraisemblablement coûté la vie à l'intégralité des passagers de l'appareil.
Une première été retrouvée mardi, quelques heures après l'accident. Il s'agit du "Cockpit voice recorder (CVR)", l'enregistreur phonique des conversations des pilotes et des annonces passées en vol. Endommagé, il est néanmoins exploitable, a indiqué Bernard Cazeneuve sur RTL. Il a été transmis au Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) ce mercredi à Paris pour être exploité dans la foulée.
La seconde boîte noire, le "Flight data recorder", l'enregistreur des données du vol, est toujours activement recherchée par les enquêteurs en proie à une gigantesque et périlleuse opération sur les lieux du drame mercredi.
Entre les mains du BEA, le CVR exhumé des débris de l'Airbus A320 devrait être analysé en deux temps. Les enquêteurs vont l'ouvrir pour vérifier si la carte numérique est exploitable. L'analyse concernera d'abord les voix humaines, pour prendre connaissance des conversations des pilotes. Les enquêteurs étudieront ensuite les bruits à l'intérieur du cockpit.
Seule ces écoutes permettront de savoir si les pilotes étaient conscients ou évanouis, s'ils se parlaient ou si, en raison de l'urgence, ils ont délibérément négligé d'appeler et de répondre aux contrôleurs aériens au moment du drame. Le CVR pourrait également renseigner les enquêteurs sur les alarmes, les actions de l'équipage et la possibilité de la présence d'une troisième voix, si le vol a été détourné.
La durée pour décrypter une boîte noire est très variable selon son état. Dans le cas de l'accident du Rio-Paris, il avait fallu 48 heures aux enquêteurs du BEA. Dans celui de l'accident de la Yemenia au large des Comores en 2009, deux semaines avaient été nécessaires, les données ayant été endommagées. Si l'enregistreur est intact, le CVR devrait livrer ses réponses rapidement. S'il faut analyser les bruits du cockpit, le travail peut prendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Il faudrait alors trier les informations et jongler entre les hypothèses.
Mais seule l'exploitation des deux enregistreurs permettra de comprendre avec certitude les circonstances exactes de l'accident. Toujours recherché, le DFDR enregistre l'intégralité des paramètres de vol, seconde par seconde, sur une durée de 25 heures. La vie de l'appareil, ses pannes possibles, son altitude, sa vitesse ou sa trajectoire y sont notamment compilés.
Ces informations permettent de reconstituer le vol en trois dimensions en les recoupant aux bruits enregistrés dans le cockpit. Ce travail est plus long à être réalisé. Il faut compter d'un mois pour un rapport préalable, à un an pour le rapport définitif. En attendant, le BEA, chargé de l'enquête de sécurité technique, doit tenir une conférence de presse à son siège mercredi à 16 heures, au Bourget. Avec probablement des premiers éléments de réponse à la clé.
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