Le nouvel examen du Code de la Route est rentré en vigueur lundi 2 mai, donnant lieu à des résultats catastrophiques. "Le taux de réussite a été de 16,7%, quand le taux annuel est aux alentours de 70%", a indiqué à l'AFP Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la Sécurité Routière. Les premiers candidats semblent avoir payé les pots cassés, puisque "3.300 personnes ont passé l'examen contre 6.000 normalement par jour", ajoute-t-il.
Europe 1 divulgue trois exemples, pour le moins flagrants : 1 candidat reçu sur 60 dans un département, 5 admis sur 35 lors d'une autre session et 1 sur 20 dans un troisième centre d'examen. Les raisons sont multiples : faute de temps, des auto-écoles dépourvues des nouveaux logiciels, des livrets non-renouvelés.
Inchangé depuis 18 ans, cette nouvelle épreuve se veut désormais réaliste et moderne. Elle met notamment l'accent sur les comportements des conducteurs, utilisant des séquences vidéo ou vues aériennes. L'examen souhaite donc faire appel au bon sens du candidat. Une liste de notions diverses sera également au programme, telles que les documents administratifs ou les infractions.
Les candidats devront être au fait des gestes de premier secours mais aussi connaître le nouveau système d'urgence, baptisé e-call, qui prévient automatiquement les secours en cas d'accident. Enfin, le futur conducteur doit réviser tout ce qui concerne l'éco-conduite ainsi que l'entretien du véhicule. Des nouvelles questions afin de préparer les jeunes conducteurs aux voitures automatiques.
Emmanuel Barbe reconnaît des dysfonctionnements : "Nous avons ouvert trop d'examens pour permettre à plus de gens de passer le code, ça a pu ralentir le volet de la préparation". La réforme s'étant exécutée rapidement, les élèves ont manqué de temps pour s'adapter et réviser les nouveautés qu'a apportées cette nouvelle réforme.
De plus, un grand nombre d'auto-écoles reconnaissent qu'elles ne sont pas à jour. Afin d'éviter une nouvelle fois l'échec massif, le délégué interministériel à la sécurité routière recommande aux nouveaux candidats "d'attendre une semaine ou deux pour le passer et un peu de formation en plus". Par ailleurs, les questions les plus difficiles seront provisoirement retirées, a annoncé la Délégation à la sécurité et à la circulation routières (DSCR).
Pour réviser, il serait opportun de favoriser les sites internet, où les tests sont gratuits et suivent la nouvelle réforme. C'est le cas de Codeclic, qui vous propose 40 questions principalement sur les nouveaux thèmes. "Nos séries sont conformes à la réforme de l'examen 2016", assure le site. Il diffuse également 10 nouvelles questions, grâce au cahier des charges qu'ils se sont procuré auprès du ministère de l'Intérieur. Un avant-goût qui peut redonner confiance.
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