Ce mardi 23 août, une femme de 34 ans prénommée Siam dénonce le procès-verbal qui lui a été dressé quelques jours plus tôt. Le 16 août, alors qu'elle se trouve sur une plage de Cannes avec sa famille, la mère de deux enfants est accostée par des agents de police : "J'étais assise sur la plage avec ma famille. Je portais un foulard classique, un hijab fleuri. Trois policiers sont venus vers moi car je portais une tenue 'pas correcte'", a-t-elle témoigné à l'AFP.
Verbalisée officiellement pour ne pas avoir porté "une tenue correcte respectueuse des bonnes moeurs et de la laïcité", tel que le précise le PV qu'elle a présenté à la presse ce mardi 23 août, Siam affirme qu'elle ne se trouvait pas sur la plage "pour faire de la provocation", précisant même qu'elle n'avait "pas l'intention de [se] baigner". Finalement, les agents venus à sa rencontre lui adressent une amende de 11 euros, qu'elle refuse de payer.
Si les policiers ne demandent pas à la mère de famille de quitter les lieux, elle aurait tout de même été prise à partie par la foule environnante, comme en atteste à l'AFP un témoin de la scène, Mathilde Cousin : "Le plus triste, c'est que des gens criaient 'rentre chez toi !', certains applaudissaient la police. Pendant ce temps-là, sa fille pleurait". Les agents, pour leur part, affirmaient "appliquer la loi", selon l'observatrice de la scène.
Le 28 juillet dernier, le maire LR de Cannes, David Lisnard, avait pris un arrêté ne prohibant pas nommément le burkini sur les plages de sa ville, mais en interdisant l'accès "à toute personne n'ayant pas une tenue correcte, respectueuse des bonnes moeurs et de la laïcité, respectant les règles d'hygiène et de sécurité des baignades adaptées au domaine public maritime". Suite à l'affaire survenue le 16 août avec Siam, il a estimé dans une interview à l'AFP n'avoir "pas de raison de douter du fondement du PV dressé sur la base stricte de la réglementation", affirmant même que "les femmes qui ont un 'simple voile' (...) ne sont pas verbalisées à Cannes".
Fin juillet, lorsque Cannes avait pris l'arrêté en question, David Lisnard affirmait qu'il ne s'agissait "pas d'interdire le port de signes religieux à la plage (...) mais les tenues ostentatoires qui font référence à une allégeance à des mouvements terroristes qui nous font la guerre".
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte