Bernard Debré : "Je suis filloniste, je le dis"

Le nom est un poids à porter. Petit-fils du célèbre pédiatre Robert Debré et fils de l'ancien homme d'État Michel Debré, Bernard Debré raconte que son frère Jean-Louis et lui "s'y sont mis à deux" pour "se mettre au niveau" de leur père. Il admet ne pas avoir eu de relations toujours cordiales avec son frère, actuel président du Conseil constitutionnel. "Nous sommes des faux jumeaux" précise en expliquant que Jean-Louis Debré lui en avait beaucoup voulu d'avoir rallié les rangs d'Édouard Balladur.

Parallèlement à sa carrière d'homme politique, Bernard Debré poursuit sa profession de médecin, avec dans sa carrière un patient particulier : François Mitterrand. "La relation a été d’autant plus unique que c'était un adversaire historique de ma famille" explique t-il, avançant que "c'est à cause de lui" qu'il est devenu ministre de la Coopération entre novembre 1994 et mai 1995.

Bernard Debré n'est "pas l'ami proche" de Nicolas Sarkozy

Le chirurgien urologue, considéré comme un "esprit libre" à droite, est aujourd'hui député à la 4e circonscription de Paris. Il ne se prive cependant pas de livrer des avis tranchés sur les personnalités de son camp, dont le chef des Républicains. "Personne ne peut vraiment être l'ami proche de Nicolas Sarkozy" quand on lui dit ses vérités et qu'on est pas tout à fait de son avis, estime t-il ainsi au sujet de l'ancien chef de l'État. "J'étais assez fasciné par lui à partir de 2004" mais "je ne suis pas sûr qu'il doive se présenter aux élections de 2017", avoue t-il. Dans l'optique des prochaines présidentielles, Bernard Debré a choisi son camp : "Je suis filloniste, je le dis", clame t-il au sujet de l'ancien Premier ministre. "Je l'aime bien donc j'ai pas de raisons de le trahir" confie t-il.