Baisse du chômage : "Ce n'est pas un artifice" pour Bernard Vivier

Après une forte hausse au mois d'août (1,4%), le chômage a enregistré sa plus forte baisse mensuelle depuis 1996 au mois de septembre. À six mois de l'élection présidentielle, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A, c'est-à-dire sans aucune activité, a considérablement diminué de 1,9%, soit 66.300 personnes en moins selon Bureau International du Travail (BIT). "Ce n'est pas un artifice, c'est une vraie bonne nouvelle", réagit Bernard Vivier, directeur de l'Institut supérieur du travail, au micro de RTL mercredi 26 octobre.

L'analyste souligne cependant que "l'aiguille oscille" sensiblement d'un mois à l'autre, provoquant de "grandes illusions et grandes désespérances", après la hausse conséquente du nombre de demandeurs d'emploi en août. "En France, nous avons un début de reprise, sans véritablement de créations d'emplois", remarque Bernard Vivier en prenant les voisins européens de l'hexagone. 

Il va falloir dégager de la confiance pour les chefs d'entreprise.

Bernard Vivier, directeur de l'Institut supérieur du travail

"Si cette baisse était confirmée au troisième trimestre 2016, ça permettrait au président sortant de dire 'j'ai réussi à baisser le chômage depuis mon arrivée à l'Élysée'", reconnaît cependant le directeur de l'Institut supérieur du travail. Mais une "inversion durable de la courbe" du chômage ne constituera pas une condition suffisante pour François hollande puisse espérer être réélu.

Il existe une importante inertie entre les chiffres du chômage et le ressenti des Français, et plus particulièrement des entrepreneurs. "Le moral des chefs d'entreprise est à l'état stagnant", avance Bernard Vivier, "pour un redressement de l'activité économique à 1,5% de croissance, il va falloir dégager de la confiance pour les chefs d'entreprise".

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