Attentats à Paris : "Le temps est à d'autres sujets que la campagne électorale", juge Éric Ciotti

L'horreur s'est abattue en plein Paris. Des attaques simultanées dans les Xe et XIe arrondissements ainsi qu'aux abords du Stade de France ont fait au moins 120 morts et plus de 80 blessés graves. "C'est un sentiment d'effroi et de terreur qui nous anime. L'impensable s'est produit, l'abomination absolue", a commenté le député Les Républicains Éric Ciotti, qui a évoqué "le pire attentat dans l'histoire contemporaine qui a frappé notre pays". 

Le président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes a notamment appelé à suspendre la campagne électorale alors que les élections régionales sont prévues le 6 et 13 décembre prochain. "Comment cette campagne pourrait se dérouler aujourd'hui et dans les prochains jours qui viennent ? Ce n'est pas pensable, ce n'est pas le débat. Le temps est à d'autres sujets aujourd'hui que la campagne électorale", a-t-il commenté alors que de nombreux politiques, à l'instar du Parti socialiste, du Front national et des Républicains ont annoncé la suspension de la campagne. 

Exprimer "notre unité nationale"

Selon Eric Ciotti, l'important est d'exprimer "notre unité nationale" et avoir une "mobilisation générale" alors que la France est frappée pour la seconde fois par des attaques terroristes depuis le début de l'année 2015. Le député salue notamment les mesures exceptionnelles prises par François Hollande à la suite des attaques dans au moins six points de la capitale. "Ce sont des mesures nécessaires et indispensables. Nous sommes dans le temps où il faut peut-être rechercher certains auteurs de ces attentats. La menace est encore là. Nous sommes face à une opération coordonnée de très grande ampleur que l'on redoutait", a-t-il expliqué, assurant "approuver l'état d'urgence" décrété par François Hollande.

On l'avait affirmé en janvier et cette guerre, aujourd'hui, il faut la gagner

Éric Ciotti

Alors qu'un responsable des services de renseignements français évoquait "un long chemin tragique" au lendemain des attentats perpétrés par les frères Kouachi et Amedy Coulibaly, Éric Ciotti parle d'une "situation de guerre". "On l'avait affirmé en janvier et cette guerre, aujourd'hui, il faut la gagner", a-t-il lancé, saluant notamment le travail des autorités après "cette nuit d'horreurs". Et d'évoquer "un sentiment de reconnaissance envers tous ceux qui sont intervenus pour donner l'assaut aux terroristes dans cette salle du Bataclan, transformée en horreur absolue". 

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29/06/2022 à 14:45 - 01h14