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Attentat raté sur les Champs-Élysées : le point sur l'enquête

ÉCLAIRAGE - Le procureur François Molins a donné de nombreux détails sur la personnalité et l'équipement de l'assaillant qui a attaqué un convoi de gendarmerie, sur l'avenue des Champs-Élysées le 19 juin 2017.

François Molins, procureur de la République de Paris, le 22 juin 2017
Crédit : Thomas SAMSON / AFP
Attentat raté sur les Champs-Élysées : Le procureur François Molins fait le point sur l'enquête
00:15:51
Julien Absalon
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Quelle action terroriste avait vraiment prévu Adam D. ? Trois jours après l'attentat manqué sur les Champs-Élysée, survenue lundi 19 juin, le procureur François Molins s'est exprimé lors d'une conférence de presse pour donner des éléments sur cette enquête.

Au vu du colossal arsenal dont disposait l'assaillant, les enquêteurs s'interrogent sur le différentiel entre la préparation et le résultat de cette attaque qui n'a fait aucune victime. Le profil de l'assaillant, ayant prêté allégeance au groupe jihadiste État islamique, semble justifier les soupçons portés par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) qui avait choisi en 2015 d'établir une fiche S à son sujet. "Ce passage à l'acte interroge par le mode opératoire et par la personnalité de son auteur", a insisté le procureur de la République de Paris, jeudi 22 juin.

La mort de l'assaillant pose question

De quelle façon Adam D. est-il mort ? À 15h40, l'individu au volant de sa berline a percuté le premier fourgon d'un convoi de neuf camionnettes de la gendarmerie. Il semble avoir voulu "forcer le fourgon à se rabattre vers le trottoir", a expliqué François Molins. Au moment de se positionner devant les militaires, une détonation s'est produite dans le véhicule, faisant par ailleurs fondre une vitre. Une fumée orange s'est échappée du véhicule, sans que l'on ne connaisse encore la provenance de cette substance.

Lors de l'intervention des gendarmes, aucun tir n'a eu lieu. Lorsque le conducteur a été extrait de la voiture, il souffrait déjà d'une défaillance cardio-respiratoire, vraisemblablement consécutive à l'effet de blast causé par l'explosion. Les expertises doivent désormais faire la lumière sur l'origine de cette détonation.

Un arsenal impressionnant

À écouter aussi

Les fouilles du véhicule ont permis de découvrir un arsenal d'une quantité impressionnante, supposant que l'attentat était prévu pour causer des "conséquences humaines dramatiques", souligne François Molins. Sur la banquette arrière, se trouvaient deux bouteilles de gaz de 13 kilos. Achetées le 18 juin, veille du passage à l'acte, elles étaient toujours dotées de leur opercule de sécurité. L'assaillant a ainsi peut-être voulu se servir de sa voiture comme d'un engin explosif.

Entre ces deux bouteilles, un carton contenait un nombre stupéfiant de munitions : au moins 8.000 cartouches de différents calibres (12 mm, 7.61 x 51 mm, 9 mm, 22 long rifle). Pas moins de 28 chargeurs ont aussi été retrouvés. Les armes ne sont pas en reste : un pistolet Glock 19 engagé que l'assaillant portait sur lui,  un pistolet Glock 17 muni d'un double chargeur et une carabine de calibre similaire à celui d'une kalachnikov. Il y avait également plusieurs couteaux, dont à un plusieurs pointes. Deux briquets se trouvaient aussi dans l'habitacle.

La perquisition à son domicile a aussi donné lieu à une impressionnante saisie. D'autres armes s'y trouvaient en effet : deux fusils à pompe, un pistolet Sig Sauer, un fusil à lunette, une machette, un cran d'arrêt et une matraque. Outre tout une série d'objets et outils dignes d'une armurerie (visée laser, cartouchières, etc), les enquêteurs ont confisqué de la poudre noire. Celle-ci semble avoir servi à la confection de munitions. Cependant, elle pouvait également être utilisée pour confectionner un engin explosif.

Il voulait rejoindre la Syrie

L'auteur de l'attentat avait dit avoir voulu rejoindre la Syrie dans une "lettre testament" adressée à des proches. Dans "une lettre testament" expédiée "à des proches par la Poste le 19 juin", Adam Djaziri a déclaré "avoir voulu rejoindre la Syrie", "déplorant en avoir été empêché par des apostats contre l'État islamique", a déclaré le procureur. Le trentenaire avait effectué trois voyages en Turquie en 2016 sous couvert d'une activité "réelle ou supposée" de négoce d'or, a-t-il ajouté. 

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