Attentat déjoué à Paris : Sid Ahmed Ghlam est mis en examen
Sid Ahmed Ghlam, soupçonné d'avoir voulu attaquer au nom de l'islam au moins une église à Villejuif, a été mis en examen vendredi, notamment pour "assassinat" et "tentative d'assassinats" en relation avec une entreprise terroriste, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.
Le jeune homme soupçonné d'avoir fomenté un projet d'attentat en région parisienne a été mis en examen ce vendredi 24 avril. Sid Ahmed Ghlam, soupçonné d'avoir voulu attaquer au nom de l'islam au moins une église à Villejuif (Val-de-Marne), est mis en examen notamment pour "assassinat" et "tentative d'assassinats" en relation avec une entreprise terroriste.
Cet Algérien de 24 ans, qui avait lui-même provoqué son interpellation dimanche, après avoir été blessé dans des circonstances encore inexpliquées, est également soupçonné d'avoir tué Aurélie Châtelain, une jeune femme de 32 ans. Son corps avait été retrouvé dimanche matin dans sa voiture à Villejuif, dans la banlieue du sud de Paris.
Déféré vendredi après cinq jours de garde à vue médicalisée, il a été mis en examen vers 18h00 à l'hôpital de l'Hôtel-Dieu, à Paris.
Blessé par balle
Peu auparavant, deux de ses avocats, Me Gilles-Jean Portejoie et Matthieu de Vallois, étaient arrivés dans cet établissement hospitalier du centre de la capitale pour assister leur client, se refusant à tout commentaire sur le fond du dossier.
C'est fortuitement que Ghlam a été arrêté dimanche matin et que son projet présumé d'attaque a été contrecarré, moins de quatre mois après les attentats de Paris qui ont coûté la vie à 17 personnes, assassinées par les frères Kouachi et Amédy Coulibaly.
Sid Ahmed Ghlam avait initialement appelé le Samu en raison d'une blessure par balle à la cuisse et à la rotule.
Qui sont ses complices ?
Alertés, les policiers ont rapidement découvert un important arsenal dans sa voiture et à son domicile. Diverses analyses ont par ailleurs permis de relier le suspect au meurtre commis peu auparavant d'Aurélie Châtelain.
Depuis lors, les enquêteurs tentent de déterminer les soutiens dont semble avoir bénéficié le suspect, connu des services depuis le printemps 2014 pour s'être radicalisé.
