Attaque au Louvre : l'assaillant placé en garde à vue à l'hôpital

Il a attaqué à la machette quatre militaires au Carrousel du Louvre, la galerie marchande du musée, vendredi 3 février, avant d'être neutralisé. Cet Égyptien de 29 ans, qui a crié "Allah Akbar", avait été grièvement blessé au ventre par des tirs de soldat, qui ont répliqué à l'agression. Les médecins l'ayant déclaré "audible", il a été placé en garde à vue à l'hôpital Georges-Pompidou (Paris) à 18h45, samedi 4 février, selon une source proche de l'enquête. Les auditions devraient commencer dimanche 5 février dans la matinée sous réserve de l'évolution de son état de santé. Sa garde à vue peut durer 96 heures, le délai prévu dans les affaires de terrorisme. 

Le parquet antiterroriste a ouvert une enquête en flagrance pour "tentatives d'assassinats sur personne dépositaire de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroristes en vu de la préparation d'un ou plusieurs crimes d'atteinte aux personnes", a précisé François Molins, procureur de la République de Paris. L'enquête a été confiée à la Direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

L'homme est arrivé en France le 26 janvier

L'individu, résident aux Émirats arabes unis, a déposé une demande de visa qui lui a été délivrée le 8 novembre 2016 pour un séjour d'un mois du 20 janvier au 20 février 2017. Le 26 janvier, le suspect est arrivé à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle en provenance de Dubaï. Son vol retour était prévu le 5 février. 

L'homme séjournait à Paris, dans le VIIIe arrondissement, dans un appartement qui lui a coûté 1.700 euros. Le 27 janvier, il a loué un véhicule jusqu'au 5 février 2017. Véhicule qui a été retrouvé dans le VIIIe arrondissement. Le 28 janvier à 17h30, il se rend dans l'armurerie parisienne Armes Bastille, située dans le XIIe arrondissement de Paris. Il y achète les deux machettes ayant servi à l'attaque. Les enquêteurs ont pu découvrir cette information, grâce au numéro de série des deux armes. Elles ont été achetées pour 680 euros.

Dès sa première prise de parole, le premier ministre, Bernard Cazeneuve avait qualifié l'attaque contre quatre militaires du Carrousel du Louvre de "terroriste".