"Apartheid" : "Manuel Valls ne doit pas être exécuté", plaide Pascal Praud
REPLAY / ÉDITO - Manuel Valls a utilisé le mot "apartheid" pour évoquer l'enfermement de certains quartiers pauvres. Pour le journaliste, le Premier ministre a raison de dire les choses.
"Tout le monde se focalise sur le mot 'apartheid', mais 'ethnique' est aussi fort", estime Pascal Praud. Nicolas Sarkozy s'est dit "consterné" par le terme employé par le Premier ministre ? "Mais il fait semblant de ne pas comprendre", peste le journaliste.
"Tous les éditorialistes condamnent Manuel Valls. Et pourtant le Premier ministre a raison", poursuit-il. "Il a raison de dire les choses, d'appeler un chat, un chat".
Qui contestera que la mixité sociale, culturelle et ethnique existe encore ?
Pascal Praud
L'apartheid est un fait, insiste Pascal Praud. "S'il n'a pas existé une volonté politique ni un choix étatique de créer des ghettos, le résultat est le même", ajoute-t-il.
"Qui contestera que certains quartiers de France regroupent exclusivement des Français issus de l'immigration ? Qui contestera que la mixité sociale, culturelle et ethnique existe encore ? Qui contestera que cette situation soit vécue par ces populations comme un apartheid, comme une ghettoïsation ?", interroge-t-il.
"Guy Béart a fait ses adieux samedi. Mais Manuel Valls lui a rendu hommage", lance Pascal Praud. "Le Premier ministre a dit la vérité, mais il ne doit pas être exécuté", conclut-il.
