Il s'agissait finalement d'une fausse alerte. Samedi 17 septembre, peu après 16 heures, une alerte attentat a été déclenchée par l'application SAIP, le système d'alerte et d'information des populations du gouvernement, dans le 1er arrondissement de Paris. Un important déploiement des forces de l'ordre s'est alors immédiatement mis en place autour de l'Église Saint-Leu, située dans la rue Saint-Denis, dans le quartier Étienne-Marcel. Après 45 minutes de tension intense, la préfecture de police a finalement levé l'alerte, assurant qu'"aucun danger" n'était à signaler.
Selon les premiers témoignages, la panique est née après que des personnes soient sortis de l'Église Saint-Leu en courant, pour une raison toujours inconnue. Les vigiles, ultra prudents, ont alors pensé que quelque chose se passait dans l'édifice et ont fermé les portes. À l'extérieur, les passants ont envisagé le pire et prévenu la police. Le quartier a très rapidement été bouclé. La BRI, le GIGN, les CRS et un hélicoptère immédiatement mobilisés.
Moins d'une heure plus tard, la préfecture de Police a mis fin au suspense et à la peur avec un tweet confirmant qu'"aucun danger [n'était] à signaler dans le quartier Étienne-Marcel dans le
Ier arrondissement", mettant fin aux rumeurs de prise d'otages qui créaient l'émoi sur les réseaux sociaux. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a confirmé que l'opération de police dans l'Église résultait d'une fausse alerte. "C'est bien une fausse alerte qui a entraîné l'intervention des forces de l'ordre cet après-midi dans une église de la rue Saint-Denis à Paris", a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que "les circonstances qui ont mené à cette intervention restent à déterminer avec précision".
Raillée pour son manque de réactivité après l'attentat à Nice le 14 juillet - lorsqu'elle avait informé la population près de deux heures après la tragédie - l'application SAIP s'est montrée cette fois-ci très prompte à déclencher l'alerte attentat à Paris, même si aucun danger n'était finalement à signaler.
Le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henry Brandet a défendu le dispositif, estimant que "tant que la levée de doutes n'a pas été effectuée, il est essentiel que l'on puisse donner les informations à la population et que les forces de l'ordre puissent effectuer les vérifications nécessaires".
Certains s'interrogent déjà sur la fiabilité de l'application, qui a officialisé un attentat qui n'existait pas, et demandent, a minima, à ce que les termes utilisés dans les notifications soient plus mesurés.
Cette fausse alerte intervient alors que, selon le Premier ministre Manuel Valls, la menace terroriste est "maximale" en France, touchée depuis 2015 par une série d'attentats, qui ont fait 238 morts. Le 26 juillet, un prêtre avait été assassiné en pleine messe par deux jeunes jihadistes dans son église de Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte