Une crise chez Airbus ? En tout cas ça tabasse dur dans la cabine de pilotage. Les deux pilotes, l'Allemand Tom Enders et et le Français Fabrice Brégier, vont être éjectés du cockpit de l'entreprise. Une sanction spectaculaire, mais aussi assez inattendue. Ce tandem aura, en effet, durant dix ans formidablement piloté Airbus.
Ils ont sauvé l'A380, ils ont lancé avec succès l'A350 et ont pris une longueur d'avance sur l'A320 et l'A330-Neo (des avions moins gourmands en carburant). Ces succès ont été récompensés, puisque la production d'avions a été multipliée par deux. Les carnets de commande sont pleins pour dix ans. Et 700 appareils seront livrés en 2017 ( un record).
Pourquoi donc se séparer d'une équipe performante ? Simplement pour éviter un cataclysme judiciaire. L'entreprise est soupçonnée d'avoir franchi la ligne rouge par la justice britannique et par le parquet national financier français.
En éjectant ses deux patrons, Airbus veut rassurer les juges sur sa détermination à faire le ménage, à réduire le montant de l'amende qui s'annonce, et surtout à échapper aux griffes de la justice américaine qui est toujours avide de nouvelles entreprises à dépouiller.
L'Allemand Enders va rester présent encore quelques mois. Et c'est un Français, Guillaume Faury, le patron de la division hélicoptères, qui va prendre en charge les avions Airbus. Il arrive avec quelques atouts. D'abord, son bilan dans la filiale hélicoptères. Il l'a stabilisé après une crise d'une ampleur inédite. Et mieux encore, il a renforcé son rang de leader mondial.
Deuxième atout : une très solide expérience industrielle forgée chez PSA, et une habileté certaine dans la gestion sociale d'une entreprise où les relations franco-allemandes sont éruptives. Enfin et surtout, il n'est en rien concerné par les affaires judiciaires qui frappent le groupe.
Airbus peut-il rapidement sortir de ce trou d'air ? Outre ses deux chefs, l'avionneur va perdre son légendaire directeur commercial, son responsable industriel et celui de l'innovation. Soit le noyau dur de son exceptionnel succès.
Ce n'est pas évident, alors que la demi-catastrophe industrielle de l'A400M (l'avion militaire) n'est pas résolue et que la production en temps et en qualité des milliers de commandes en attente n'est pas assurée. Le plan de vol est loin d'être bouclé.
C'est peut-être Thalès, qui a mis 4,8 milliards sur la table, qui va s'offrir Gemalto, le champion français du numérique.
14/20 pour Marie-Ayméee Peyron. C'est le 220e bâtonnier de Paris. Mais cette avocate n'est que la troisième femme à accéder à cette prestigieuse fonction.
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