Murielle Bolle restera-t-elle sous les verrous ou va-t-elle bénéficier, comme les époux Jacob, d'un contrôle judiciaire ? La chambre de l'instruction de Dijon doit décider ce mardi 4 juillet du sort de ce témoin clé de l'affaire Grégory en 1984. Au cœur des soupçons ? Un témoignage d'il y a 32 ans, dans lequel Murielle Bolle accusait Bernard Laroche du rapt du garçon de quatre ans retrouvé mort dans la Vologne, avant de se rétracter brusquement.
Aujourd'hui âgée de 48 ans, elle a été mise en examen et écrouée jeudi 29 juin pour "enlèvement". Le procureur général de Dijon avait alors évoqué un "témoignage récent" et "très précis" d'un "parent" qui "parle de violences physiques" sur la jeune fille pouvant expliquer son revirement.
Ce témoignage a bouleversé l'enquête. Dans les colonnes du Parisien, un cousin germain de Murielle Bolle témoigne et livre un récit édifiant de ce qu'il se serait passé dans la maison familiale, le 5 novembre 1984 : "J'étais présent. Je serais capable de faire un plan détaillé de la maison. Je peux vous dire que Murielle s'est fait démonter, je veux dire qu'elle a été frappée par plusieurs personnes, elle a pris une sacrée volée (...) Après ces violences, Murielle est sortie. Elle pleurait. C'est là qu'elle m'a fait des confidences sur l'affaire".
Murielle Bolle aurait-elle été insultée, frappée et forcée à changer de version par sa mère, son père et par sa propre sœur, Marie-Ange, la femme de Bernard Laroche ? Pour les avocats de la quadragénaire, le témoin ne peut pas être crédible 32 ans après les faits. Selon lui, il récite une version entendue dans les médias alors qu'il reconnaît lui même avoir appelé les gendarmes après l'ultime rebondissement de cette affaire courant juin. Selon ses propres dires, il veut soulager sa conscience.
Parmi les autres nouveaux éléments, selon L'Est Républicain, figure l'enregistrement d'une conversation téléphonique entre Jean-Marie Villemin et l'infirmière de la mère de Murielle Bolle, qui aurait été présente lors de la fameuse soirée. Dans ce document remis à la justice en 2015, après sa mort, elle parlait de "gifles" et de "coups de pied" infligés à l'adolescente. La justice, qui écartait alors toute "intention criminelle", considère désormais que Murielle Bolle a pu jouer sciemment un rôle dans le rapt que les époux Jacob auraient fomenté pour se venger de Jean-Marie Villemin.
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