Au lendemain de l'accident d'autocar qui a coûté la vie à 13 étudiantes en Catalogne, dimanche 20 mars au matin, les enquêteurs cherchaient toujours à déterminer les circonstances exactes du drame. L'une des victimes est Française tandis que la majorité vient d'Italie. Les investigations sont pour l'instant ralenties par le silence du chauffeur, blessé, qui n'a pas souhaité répondre aux questions des forces de l'ordre. Pour l'heure, les enquêteurs estiment que la responsabilité du conducteur pourrait être engagée.
En attendant que l'enquête progresse, des dizaines de personnes ont observé cinq minutes de silence à la mi-journée devant les portes de l'Université de Barcelone. "Toute la ville de Barcelone pleure", a déclaré le maire de la ville Ada Colau. À Madrid, le roi Felipe VI a également observé une minute de silence en hommage aux victimes.
Dimanche matin, un convoi de cinq autocars revient des fêtes traditionnelles de "Las Fallas" à Valence. À 6 heures du matin en Catalogne, le dernier autocar du convoi, qui transporte des étudiantes de passage en Espagne dans le cadre du programme Erasmus, fait une embardée et traverse la séparation des voies d'autoroute avant de se renverser et de percuter une voiture venant en sens inverse.
"L'autocar s'est déporté sur la droite, on voit les traces de pneu en bord de route, puis tout à coup le chauffeur a donné un coup de volant et traversé le terre-plein central et s'est retrouvé en travers", font savoir les autorités espagnoles.
De passage en Espagne dans le cadre du programme Erasmus, 13 étudiantes étrangères, âgées de 19 à 25 ans, ont été tuées dans l'accident. Parmi elles, il y avait 7 Italiennes, 2 Allemandes, 1 Autrichienne, 1 Française, 1 Roumaine et 1 Ouzbek. "Quelques-uns ne portaient pas de ceinture de sécurité. Elles sont mortes écrasées entre l'autocar et la chaussée", a expliqué le directeur du département de l'Intérieur de Catalogne.
24 personnes de 13 nationalités différentes, dont le chauffeur de l'autocar, étaient par ailleurs toujours hospitalisées, lundi 21 mars. 6 sont dans un état grave tandis qu'une autre est dans un état critique.
Selon les premiers éléments de l'enquête, la fatigue du conducteur pourrait être en cause. "Il semble que le pauvre s'est endormi", a déclaré le père d'une étudiante italienne décédée. Pourtant, les données fournies par le tachygraphe (enregistreur de la vitesse, du temps de conduite et des activités du véhicule) indiquent que "les temps de repos ont été respectés", explique le responsable catalan de l'Intérieur. "Mais la question est de savoir si, pendant ces temps de repos, le chauffeur s'était reposé suffisamment", ajoute-t-il.
La route serait-elle également en cause ? "Plusieurs maires de la zone ont dénoncé le fait que sur ce tronçon, il y a déjà eu plusieurs accidents, bien que ce soit une ligne droite", indique un porte-parole de l'Association nationale des victimes d'accident.
Admis en soins intensifs pour une contusion à la cage thoracique, le chauffeur de 62 ans n'a toujours pas été entendu par les enquêteurs ni le juge d'instruction. Avant d'être hospitalisé, il avait d'ailleurs choisi de garder le silence face aux policiers. Il pourrait être inculpé pour "homicides involontaires".
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