Tous les spécialistes s'accordent sur le fait que la prochaine grande aventure spatiale, celle qui restera dans l'Histoire humaine, sera l'exploration humaine de Mars. Un rêve fou, devenu projet depuis que le robot Curiosity a envoyé des images depuis la surface de la planète rouge.
Le plus gros écueil à la réussite de ce voyage habité est sans conteste la durée du vol (entre 6 et 8 mois), qui rend impossible un retour des éventuels astronautes. Pour tenter d'avancer dans sa quête, la Nasa a publié un communiqué dans lequel elle annonce financer plusieurs projets novateurs, dont celui d'un moteur capable d'amener une navette sur Mars en... 39 jours !
Le 30 mars, l'Agence spatiale américaine (Nasa) a publié les orientations de son projet NEXTStep, qui consiste à soutenir financièrement des entreprises privées, dont les recherches sont susceptibles de développer des technologies spatiales utilisables à moyen ou long terme. Dans la liste des compagnies financées, on retrouve l'Ad astra rocket company (AARC).
Cette dernière avait déjà fait parler d'elle il y a quelques années car son fondateur, Franklin Chang-Diaz travaillait sur un moteur capable de rendre les vols plus courts vers Mars. Ce diplômé du prestigieux MIT a fait quelques voyages spatiaux lors de sa carrière à la Nasa, et développe donc actuellement un moteur à propulsion magnéto-plasmique à impulsion spécifique variable (le VASIMR).
Le VASIMR est un acronyme barbare dont voici le décryptage. Le principe est d'abord de chauffer du gaz argon à très grande température. Cette opération permettrait d'obtenir un rayon de plasma, c'est-à-dire une matière chargée électriquement et donc potentiellement très énergétique. Pour comparaison, le soleil est à l'état de plasma.
Ce plasma est ensuite maîtrisé grâce à une bobine électromagnétique, il sera alors accéléré fortement avant d'être éjecté, avec la possibilité de contrôler le diamètre d'ouverture de la bobine pour contrôler la puissance de sortie. C'est alors le principe d'action-réaction qui va provoquer la poussée. L'éjection à très haute vitesse fera donc avancer la navette spatiale. Franklin Chang-Diaz a réussi a faire fonctionner un prototype mais uniquement dans une chambre sous vide. Il a désormais 3 ans et 10 millions de dollars pour rendre son idée applicable.
L'avantage de cette technologie est de pouvoir utiliser 320 kg d'argon par an, contre 7 tonnes d'ergol (à 25.000 dollars le kilo) avec les moteurs actuels. Il faudra aussi trouver un moyen de fournir l'énergie capable de chauffer indéfiniment le gaz pour produire le plasma, ce qui pourrait être possible avec un réacteur nucléaire.
La Nasa demande aujourd'hui à AARC de faire fonctionner ce moteur dans des conditions d'exploitation normale. Il devra alors fonctionner pendant 100 heures pour que la Nasa juge le procédé viable et ne prenne sans doute en charge le reste du développement. Une perspective encore lointaine mais loin d'être irréaliste. En tout cas la Nasa y croit.
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