La PME Ideol installe des parcs d'éoliennes en pleine mer

Même le béton peut flotter. À condition qu'il y ait à l'intérieur suffisamment d'air. On a donc là de grosses bouées carrées creuses, de 36 mètres de large. Dessus, on peut poser n'importe quel éolienne, même immense (jusqu'à 120 mètres de hauteur). Un système de contrepoids la maintient toute droite, y compris quand il y a une tempête. C'est une innovation importante, mise au point par une entreprise française Ideol, qui a reçu mardi 13 octobre le grand prix de lutte contre le réchauffement du climat, remis par le ministère de l'Environnement.

Aujourd'hui, les éoliennes en mer elles sont posées sur des grands piliers qu'il faut aller construire sous l'eau. Là, on n'en a plus besoin. On peut installer des éoliennes même si la mer est très profonde puisqu'elles flottent. Cela permet de les mettre beaucoup plus au large. L'avantage est aussi esthétique : on les voit moins. Et au large, il y a plus de vent, donc elles fonctionnent plus souvent.

Le béton deux fois moins cher que le métal

Ideol est née il y a cinq ans à la Ciotat. La société a aujourd'hui 60 salariés. Elle a signé son premier contrat commercial avec le Japon et espère remporter l'appel à projet lancé par le gouvernement en Méditerranée pour trois fermes pilotes.

L'autre avantage du béton, c'est qu'il est deux fois moins cher que le métal. Produire de l'énergie avec ces éoliennes pourrait faire baisser les prix. Car l'éolien en mer est encore trois fois plus cher que l'éolien terrestre.