Agriculture : "Je veux un ministre à plein temps", dit Xavier Beulin, président de la FNSEA
REPLAY / INVITÉ RTL - Le président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles demande à Stéphane Le Foll d'être "plus présent" sur ce dossier.
"Je ne souhaite pas son départ mais je veux qu'il soit plus présent sur les dossiers agricoles à Paris mais aussi à Bruxelles". Xavier Beulin s'est une nouvelle fois montré très critique envers Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement et ministre de l'Agriculture. De nombreux agriculteurs se sont emparés de la rue pour manifester leur mécontentement depuis plusieurs jours. "Je veux un ministre à temps plein, un ministre qui fasse jouer le rang de la France en Europe", lance-t-il.
Mais le président de la FNSEA refuse de baisser les bras alors que la France a perdu sa place de premier exportateur en Europe mais conserve la tête au niveau de la production. "On va se battre, il y a des décisions urgentes à prendre et j'espère que le moment que nous vivons n'est qu'une longue parenthèse", détaille-t-il.
Face aux cours très bas qui assèchent leurs trésoreries et menacent pour certains la survie de leurs exploitations, les éleveurs réclament des mesures structurelles, comme l'étiquetage de la provenance de la viande, notamment pour les produits transformés, et l'arrêt des distorsions de concurrence à l'échelle européenne.
Vers un sommet européen ?
Une situation dû notamment à "un différentiel de compétitivité" alors que la crise agricole est beaucoup moins importante dans les différents pays européens. En ligne de mire ? Le montant des charges mais aussi certaines décisions environnementales. "Il y a un excès de zèle. Le Premier ministre a pris des orientations très importantes en septembre dernier mais il y a des freins partout", regrette Xavier Beulin qui doit encore "faire le bilan" avec Manuel Valls.
Mais François Hollande pourrait aussi avoir un rôle à jouer sur le plan européen. "Quand je prends les grands indicateurs, nos voisins galopent et nous on régresse. Ils ont des coûts inférieurs à nous, organisent une forme de dumping à l'intérieur même des frontières de l'Union européenne (...) Il y a de la compétitivité qui s'installe", regrette le président de la FNSEA.
