VIDÉO - Élections départementales 2015 : "On ne sait pas pour quoi on vote"

Malgré un premier tour qui se tient ce dimanche 22 mars, les élections départementales peinent à intéresser. Pour leur première tenue sous ce nouveau nom, les anciennes cantonales n'ont pas vu une campagne acharnée autour d'idées, de thèmes, de grandes réformes. En un mot, "la campagne n'a pas débattu de l'action des départements", comme le souligne Jean-Michel Aphatie. 

Et pour cause : les départements ont beau être un rouage essentiel de la démocratie, leur action n'est jamais "de droite ou de gauche". Ils distribuent beaucoup d'argent, aident les personnes en difficultés, rénovent des routes et des collèges. Une action indispensable, qui ne fait que rarement problème. "Ils font ce qui doit être fait et il n'y a pas beaucoup de débat à avoir là-dessus." 

Résultat, "tout le monde a profité de cette campagne pour parler d'autre chose, et principalement du Front national, de sa place, de son avenir", explique Jean-Michel Aphatie. Les élections ont été "détournées de leur objet", la faute à des angoisses trop grandes. Mais si leur résultat ne "changera rien" à la vie politique française, il ne faut pas pour autant oublier d'aller voter, et c'est dans la difficulté de faire passer un tel message que réside toute la complexité de la politique.