VIDÉO - Arnaud Montebourg, le roi des petites piques

Arnaud Montebourg, qui fut avocat pendant 8 ans, est un adepte des petites piques et des figures de style. Un talent qu'il déploie en lançant aux politiques de tous bords des diatribes assassines, entre métaphores et proverbes.

Sa cible favorite : le président de la République, François Hollande. Il l'a encore prouvé ce 12 décembre à la conférence Berryer, en le comparant à un esturgeon : "Les esturgeons ne portent pas de chapka", a-t-il lancé après une comparaison entre le Président et la définition Wikipedia du poisson.

Le seul problème de Ségolène Royal, c'est son compagnon

Arnaud Montebourg, en 2007

Ses critiques de François Hollande remontent à 2007, l'époque où Arnaud Montebourg était le porte-parole de Ségolène Royal pendant sa campagne présidentielle. Il avait alors dit à Michel Denisot, sur le plateau du Grand Journal, "le seul problème de Ségolène Royal, c'est son compagnon". Dans son livre paru fin août, l'ancien ministre de l'Économie critique encore une fois la politique du gouvernement, et mentionne que François Hollande "ment tout le temps, depuis le début".
Mais les partis de droite en prennent aussi pour leur grade, notamment Nicolas Sarkozy. En 2012, peu avant l'élection présidentielle, Arnaud Montebourg, interrogé sur le débat entre Laurent Fabius et Nicolas Sarkozy, répond qu'il aurait commencé le débat "avec un uppercut" - métaphorique, bien sûr, mais la comparaison est là.

Comme disait ma grand-mère, les chiens ne font point des chats

Arnaud Montebourg

En février dernier, c'était pendant son débat avec Marine Le Pen au Grand Jury de RTL qu'il attaquait le Front national : "Je n'oublie pas que le président d'honneur du Front national avait fait il y a quelques années l'éloge de la Gestapo et de l'Occupation allemande. Comme disait ma grand-mère, les chiens ne font point des chats."

Enfin, il aime surtout tourner ses métaphores en blagues : en mars dernier, il avait notamment ironisé sur l'affaire des écoutes de Nicolas Sarkozy, en lançant à ses homologues ministres Fleur Pellerin et Geneviève Fioraso : "Tu as le bonjour de Paul Bismuth ! Et surtout, Paul Bismuth te rappelle qu'il y a des bâtards à Bordeaux !"