À l'UMP, les opposants au retour de Nicolas Sarkozy se mobilisent

Le retour de Nicolas Sarkozy pourrait intervenir en fin de semaine. À l'UMP, ses rivaux ne désarment pas et la concurrence s'organise.

Nicolas Sarkozy, le 10 mars 2014.

Crédit : AFP

Les opposants au retour de Nicolas Sarkozy se mobilisent à l'UMP

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On dit son retour imminent. D'ici dimanche, précisément, Nicolas Sarkozy devrait réinvestir l'arène politique. Attendu comme le messie par certains, l'ancien président n'a pas que des partisans rue de Vaugirard (le siège de l'UMP, ndlr).

Plusieurs adversaires plus ou moins déclarés ne souhaitent pas son retour. Ni maintenant, ni plus tard. Parmi ceux qui ne ratent pas une occasion de se payer l'ancien président, le député de Paris Bernard Debré, chirurgien de formation, est toujours prompt à sortir le bistouri. "Il faut couper les branches mortes. Il a été présenté comme l'homme providentiel mais n'importe quel veau pourrait battre François Hollande".

Briser la figure de l'homme providentiel

Le message est clair. La droite n'a pas besoin d'un sauveur. Et encore moins d'un homme providentiel mis en examen. Les affaires, la justice, voila le refrain préféré des anti-Sarkozy. Une petite musique largement partagée dans l'entourage de Bruno Le Maire, l'ancien ministre de l'Agriculture de Sarkozy qui rêve de tuer le père en remportant la présidence du parti.

"Il faut rompre avec des pratiques d'un autre âge. Vous voyez, c'est bien qu'on arrive à mettre quelqu'un de la nouvelle génération", explique l'un de ses soutiens, le député des Hauts-de-Seine Thierry Solère.

Beaucoup de communication

Viennent ensuite ceux qui pensent que l'effet Sarkozy se dégonflera très vite. Parmi eux, Pierre Lellouche semble même s'amuser du retour de l'ancien président : "Il va prendre beaucoup d'oxygène à beaucoup de monde. Mais pour l'instant, c'est de la com'. Après, peut-être, parlera-t-on du fond".

Privilégier le fond, plutôt que la forme. Voila le pari de François Fillon. Adversaire numéro 1 de l'ancien président, il devrait le rencontrer dans les prochaines semaines, après un an et demi de fâcherie. Avec une certitude : celle que Nicolas Sarkozy n'a pas changé.

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