Le sommet de l'Union européenne s'est achevé ce vendredi 15 décembre dans l'après-midi. Une large part a été consacrée au Brexit. Les 27 ont approuvé l'ouverture d'une nouvelle phase de négociation avec le Royaume-Uni. Emmanuel Macron a encore fait preuve de volontarisme européen. Il a notamment donné une conférence de presse avec Angela Merkel. Mais peut-on réellement croire à un nouvel acte fondateur pour l'Europe en mars prochain ?
S'il y a un projet commun à ce moment-là, il est probable qu'il ne donnera pas lieu à un lyrisme débondé. On ne sait pas exactement ce que souhaite Angela Merkel. Ce type de déclaration, elle en a déjà fait avec Nicolas Sarkozy ou François Hollande pour au final arriver seulement à de petites avancées, voire rien du tout.
Elle doit tenir compte chez elle de ses amis démocrates-chrétiens, européens, mais pas toujours très allants. Et pour beaucoup, ils ne veulent pas entendre parler du projet d'Emmanuel Macron : à savoir la nomination d'un ministre des Finances et la création d'un budget de la zone euro qui entraînerait la solidarité automatique des États les plus riches envers les plus faibles.
Si l'entente avec l'Allemagne est indispensable, 25 autres pays sont concernés.
Olivier Mazerolle, éditorialiste RTL
Il y a tout de même eu une bonne nouvelle aujourd'hui, c'est la décision des socialistes allemands d'entrer en discussion avec Angela Merkel pour participer à son gouvernement. Et eux sont sur la ligne Macron. Ils vont donc se montrer exigeants lors des discussions avec la chancelière. C'est un mieux, mais suffisant pour avancer franchement ? Ça c'est autre chose.
D'autant plus que si l'entente avec l'Allemagne est indispensable, 25 autres pays sont concernés. Et ils n'ont pas tous le même avis, et se déchirent régulièrement sur différents sujets. On l'a encore vu ces dernières 48 heures sur l'immigration. Et si on jette un œil aux six derniers mois européens : il y a l'allant d'Emmanuel Macron, ses propositions, mais au final, bien peu de réalisations.
Emmanuel Macron n'a pas de relais pour défendre ses idées, il ne peut compter que sur lui-même, c'est un handicap.
Olivier Mazerolle, éditorialiste RTL
En politique les embrassades sont éphémères si elles ne reposent pas sur des intérêts politiques biens compris. Les Européens vous diront tous que l'union est indispensable, mais quand il s'agit de décider : les intérêts nationaux redeviennent prioritaires. Emmanuel Macron n'est pas pris à la légère, il est volontaire, son raisonnement est articulé, mais ça suffit d'autant moins que politiquement, il est isolé.
Il n'appartient à aucune famille politique alors les autres chefs d'État et de gouvernement se serrent les coudes entre gens de droite et gens de gauche. Sur la scène européenne, La REM est un objet politique non-identifié. À la Commission, au Parlement, au niveau des chefs d'État et de gouvernement, on est de droite ou on est de gauche, mais pas les deux à la fois. Emmanuel Macron n'a pas de relais pour défendre ses idées, il ne peut compter que sur lui-même, c'est un handicap.
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