Après avoir été président entre 2007 et 2012, Nicolas Sarkozy est officiellement revenu dans la course à la présidentielle. Dans son livre "Tout pour la France", paru mercredi 24 août, il annonce ses propositions en vue de l'élection présidentielle de 2017. Un programme qu'il a défendu ce lundi 29 août au micro de RTL, répondant aux questions des auditeurs.
"La question n'est pas de faire rêver, il faut décrire la réalité", a vite tranché Nicolas Sarkozy. Après avoir dépeint une vision sombre de l'état de la société française, il a dévoilé ses propositions, taclant au passage l'identité heureuse défendue par Alain Juppé. La mesure-phare, qu'il a plusieurs fois répétée est une coupe importante dans les dépenses publiques et une baisse massive des charges pour les entreprises, ainsi qu'une diminution des impôts sur les ménages. Mais dans son exercice de question-réponse, l'ancien chef d'État a abordé de nombreux autres points.
Un auditeur est venu interpeller l'ex-président sur les prix du lait et de la viande. La question étant de savoir comment assurer un revenu minimum aux producteurs agricoles, dans un contexte de forte concurrence européenne. "Si nous ne faisons rien, dans 10 ans, c'est toute notre agriculture qui s'effondre", a attaqué d'office Nicolas Sarkozy. Pour aider l'agriculture, il a mis en avant les baisses de charges prévues dans son programme. Concrètement cela représente 34 milliards de baisses. L'ex-président a aussi annoncé vouloir mettre en place un meilleur partage de la valeur via une contractualisation à long terme entre les producteurs et les vendeurs. L'objectif est de mieux protéger les agriculteurs des aléas propres à leur profession.
Un chef d'entreprise, dans une société de transports a ensuite questionné Nicolas Sarkozy sur ses propositions concernant le monde du travail. L'ancien chef de l'État s'est notamment engagé à une refonte des règles européennes en matière d'emploi, promettant notamment la fin du système des travailleurs détachés. Sur le plan national, il a mis en avant deux mesures principales. Dans un premier temps, il a rappelé son intention de baisser les charges de 34 milliards d'euros. En parallèle, il propose aussi de libérer le temps de travail, par le biais du référendum d'entreprise.
Une auditrice a ensuite confié ses interrogations concernant le terrorisme, à l'ancien chef de l'État. Après avoir rappelé son bilan, Nicolas Sarkozy a dévoilé sa proposition-phare en matière de lutte antiterroriste. Selon lui, il est nécessaire de créer "une Cour de sûreté terroriste", "comme De Gaulle lors des attentats de l'OAS", ajoute-t-il. En clair, il s'agirait de tribunaux spécialisés dans le traitement du terrorisme.
La ministre de l'Éducation, Najat Vallaud-Belkacem a récemment annoncé que 600 élèves fichés S, se trouvaient actuellement au sein des écoles. Face à ce constat, Nicolas Sarkozy a rappelé sa volonté de créer des centres de rétention pour les fichés S. "La radicalisation est aussi dangereuse à 15 ans qu'à 19 ans", a-t-il ajouté.
Répondant à un auditeur, Nicolas Sarkozy a affirmé qu'il ne se présenterait pas à l'élection présidentielle, s'il ne décrochait pas l'investiture de la droite à l'issue de la primaire. "Il y a une règle, je la respecte", a-t-il déclaré laconique. Quant au fameux "T" rouge de son livre "Tout pour la France", l'ancien chef d'État a laissé entendre qu'il pourrait se transformer en "S", dans la suite de sa campagne.
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