Nicolas Sarkozy a-t-il bénéficié d'un traitement de faveur ? Placé en garde à vue mardi 20 mars dans le cadre de l'enquête sur les soupçons de financements libyens de la campagne de 2007, l'ancien président de la République a pu passer la nuit à son domicile mardi soir, avant de revenir à Nanterre pour la suite de son interrogatoire mercredi matin.
Une mesure qui arrive parfois, notamment dans les enquêtes financières qui se constituent de dossiers froids, à en croire nos confrères d'Europe 1. Toutefois, un magistrat financier leur explique que le fait "d'autoriser un gardé à vue à rentrer chez lui pendant quelques heures avant de revenir répondre aux questions, ce n'est pas un traitement habituel". Et un responsable de la police d'ajouter : "Ce n'est pas le traitement appliqué au commun des mortels". Maître Eolas - avocat-blogueur qui s'exprime sous pseudo - interrogé par RTL.fr, estime également que "ce n'est pas habituel".
Sur Twitter, plusieurs utilisateurs s'interrogent alors sur les risques de contacts avec les complices ou destruction de preuves. D'autant que parmi les fonctions principales de la garde à vue il y a le fait d'"empêcher la destruction d'indices", une "concertation avec ses complices" et "empêcher toute pression sur les témoins ou la victime", selon le site justice.fr.
Olivier Bénis, journaliste au Parisien, s'interroge alors sur l'utilité de placer le suspect en garde à vue plutôt que de choisir l'audition libre. Sur cette question, Maître Eolas répond que "la garde à vue est la seule mesure qui permet un déferrement à son issue pour être conduit directement devant un juge d'instruction pour être mis en examen."
Les enquêteurs vont continuer à interroger Nicolas Sarkozy sur les nouveaux éléments de preuve dans l'affaire du financement libyen de sa campagne de 2007 et notamment ces sommes d'argent en liquide qui auraient transité au sein de l'UMP ainsi que les témoignages de dirigeants libyens qui attesteraient d'un financement de la campagne de l'ancien président.
Brice Hortefeux, bras droit de Nicolas Sarkozy, a bien quitté vers 23 heures 30 les locaux de l'office centrale de lutte contre la corruption. Il a été entendu toute la journée par les enquêteurs lors d'une audition libre. Pour l'ancien ministre, ces auditions doivent permettre de "clore une succession d'erreurs et de mensonges".
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