Si les dés semblent jetés dans la quasi-totalité des départements, cinq ont les regards braqués sur eux avant le troisième et dernier tour des élections départementales où les conseillers élus dimanche 29 mars vont élire leur président. Cela concerne le Vaucluse, le Gard, l'Aisne, le Tarn-et-Garonne et la Lozère. Les trois premiers nommés penchent à droite, les deux derniers à gauche.
La Lozère, terre d'exception au cœur de la vague bleue qui a submergé la France des départements. L'image lavait l'honneur de la gauche. Elle a déjà fait long feu. Dimanche soir, la Lozère a été annoncée, notamment sur RTL, comme le seul département de l'Hexagone à être passé de droite à gauche, à rebours des 28 départements à avoir fait le chemin inverse. Un résultat inattendu dans un département traditionnellement ancré à droite. "C'est historique ! Cela ne s'était jamais produit mais ce n'est pas le fruit du hasard", triomphait le sénateur et maire divers-gauche de Mende, Alain Bertrand pendant la soirée. La droite mettait pour sa part sa défaite sur le compte du nouveau découpage électoral favorable à la gauche.
Pourtant, la situation n'est pas aussi claire que cela. "La droite a perdu le département, nous ne l'avons pas encore gagné", tempérait l'élu mendois auprès du Midi Libre. Contrairement à ce qui a été annoncé, la victoire des socialistes est encore loin d'être acquise. La faute à un binôme indécis dont le choix décidera du sort du département. Depuis le redécoupage électoral, la Lozère est composée de 13 cantons. La droite et la gauche se sont partagés chacun six victoires. Le treizième, celui de Chirac, a été remporté par un binôme sans étiquette, classé à gauche par la préfecture, après sa victoire sur le député UMP Pierre Morel-A-L'Huissier et Michèle Castan.
Les deux élus en question, Henri Boyer, maire de Chirac, et Sophie Malige, sa colistière, ont pourtant toujours affirmé qu'ils étaient sans étiquette, "ni de droite, ni de gauche", rappelle Le Midi Libre. Présent à la réunion des élus de gauche pour trouver un consensus, lundi midi, Henri Boyer affirme qu'il n'a pas encore décidé quel candidat il soutiendrait lors du vote pour la présidence du conseil départemental, l'officieux troisième tour du scrutin. "Je me déterminerai quand ils se seront mis d'accord. Pour l'heure, je ne sais pas vers qui je me rallierai. Le président Pourquier m'a appelé. On va voir", assure-t-il.
En l'état, la gauche est divisée en deux clans, note Le Midi Libre. Celui d'Alain Bertrand, pour une majorité de large ouverture, et celui de Sophie Pantel, vice-présidente du conseil régional et élue dimanche à Valdonnez. À l'instar du constat d'échec dressé dimanche par Manuel Valls, ces fractures internes pourraient finalement faire le jeu de l'UMP et de Jean-Paul Pourquier, président du Conseil général de la Lozère depuis 2004. Et infliger un dernier camouflet à la majorité qui doit déjà déplorer la perte de la moitié des départements qu'elle administrait, dont de nombreux bastions socialistes.
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